Les Chroniques d'Eclipsia
fanfiction pour les amateurs de Minecraft
par MARTINI Côme-Noël, 1e6
À l'aube des
temps, il n'y avait que le Néant, puis naquit la lumière, se confrontant avec
son père. Elle créa pour l'ordre deux divinités. Leurs noms étaient Friane et
Eclipsia. Friane était chargé de la Vie, Eclipsia de la Mort. L'Univers commença
à s'équilibrer. Friane créa des galaxies, des systèmes, des planètes, et créait
des Gardiens, qui pour la plupart se désintéressaient de leur planète. Eclipsia
les détruisaient. Puis après maintes planètes, Friane, par ennui, se mit à
faire une planète semblable à un cube. il décida alors de ne pas laisser
Eclipsia le détruire, et mit un Gardien très puissant sur Terre. Tant, qu'il
pouvait surpasser en pouvoir son créateur. Il créa au fur et à mesure cette
planète, et pour conclure cet amusement, il prit cinq cubes, et les emboîta
jusqu'à former une tête, des bras, un torse et des jambes. Il déposa le tout,
et observa cet être nommé Steve par ses soins, se débrouiller. Non seulement pétri
d'intelligence, Il avait également pour lui la science des armes. Le dieu le
laissa donc là. Il partit en souriant, construire bien d'autres planètes.
L'entité qu'il avait mis sur cette planète pourrait résister à absolument
n'importe quoi... Et Eclipsia mettrait beaucoup de temps à arriver jusque là.
Elle prenait son temps pour réduire les planètes démunies de Gardiens en
cendres... Pour savourer son plaisir sadique.
Notre histoire commence quelques millénaires après l'arrivée de Friane sur Terre...
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C'était un jour ordinaire qui se levait. Les paysans vaquaient à leurs occupations, les gardes roupillaient devant le château en s'appuyant sur leurs hallebardes, et autres armes, les marchands cherchaient à faire augmenter les prix, et des bruits de métal torturé se faisait entendre depuis la forge.
Le Roy de Greenwood recevait déjà quelques courtisans, et la princesse et le conseiller s'occupaient de leurs affaires.
Pourtant, ce jour-là ne serait pas un jour ordinaire... En effet, pour Comno l'ecrivain, c'était un jour particulier, un des jours les plus heureux de sa vie. Il allait être promu membre officiel du Royaume, et écrivain professionnel aux Archives ! Ce qui était beaucoup pour lui. Il se prépara en sifflotant dans sa chambre d'auberge, mit son plus bel habit (qui était, et restera son chemisier à capuchon bleu et son fût de toile bleu) et descendit comme à son habitude avec Storm prendre un petit déjeuner bien senti. Après que l'alchimiste lui ai souhaité bonne chance, il partit en direction du château en sifflotant une comptine joyeuse et pleine d'entrain. Il avait gardé sa plus belle dague pour l'occasion. Il l'avait faite affûter par le chef des Forgerons en personne. On racontait que son prédecesseur était capable de créer une arme assez puissante pour couper du granit sans force aucune. Cela lui avait coûté l'emsemble de sa bourse du mois de Janvier... Mais cela n'était pas si grave. C'était un jour exceptionnel ! Se dit-il alors qu'il montait les escaliers qui menaient aux herses du château. Un garde l'apostropha : "Monsieur, z'avez pas le droit d'être ici ! S'vous plait, circulez." "Consultez votre liste, maître de porte !" "C'quoi votre nom ?" "Comno, écrivain. Invité à la cour du Roy aujourd'hui !" dit-il, plein d'orgueil et de fierté. "Ah ouais, c'vrai, vous pouvez passer." "Merci."
Comno fit un tour par les jardins du palais avant d'arriver à la salle du Trône, sachant qu'il était un peu en avance par rapport à son audience, il se permit même de prendre une petite rose blanche, et de se la mettre à la poche au dessus de la ceinture de cuir qu'il portait en permanence. Il alla ensuite, un sourire éperdu aux lèvres, jusqu'aux trônes. A cette heure-ci, il n'y avait pas grand monde dans les couloirs... Il avala la salive, sentant le stress augmenter. Il devrait donc traverser une salle entière sous les yeux de dizaines de conseillers. Tous lui enviant cette place privilégiée : écrivain du Suzerain. Il demanda au garde de lui ouvrir la porte, et il monta les escaliers, les yeux baissés. Lorsqu'il arriva en haut, il leva tout de même le regard, car sinon tous l'auraient pris pour un couard. Il balaya l'assemblée du regard, le ventre rongé par le stress. Il s'agenouilla devant le Roi. Les trompettes solennelles commencèrent à sonner un évènement d'avènement de noblesse. Djamalos se leva, descendit les marches de l'escalier, l'épée solennelle à la main. Il la posa sur l'épaule de l'écrivain, et dit :"Comno, êtes-vous fidèle à votre Roi ?" "Oui majesté." Il changea l'épée d'épaule ; "Es-tu sûr de vouloir servir ton Roi jusqu'à la toute fin ?" Comno sourit. Bien sûr qu'il le voulait, cela étant l'avènement social de tout membre. "Oui majesté." Le Roy changea encore l'épée de côté, et posa le plat de celle-ci sur la tête de Comno. "Jure-tu de me servir jusqu'à la m-" Une explosion retentit, gigantesque. Elle assourdit tout le monde. Il n'y eu que Comno pour sortir sa dague de son fourreau et se relever. "Bande de couards !" pensa-t'il en voyant les courtisans s'étant baissés, les mains sur les oreilles. Le Roy était étendu au sol, et se maintenait la tête des deux mains, encore sonné. Comno regarda autour de lui, quand soudain jaillit une explosion de noirceur dans le mur de la salle des Jugements. Les pierres furent expédiées en tout sens. Une silhouette flotta à travers la fumée de l'explosion, et se posa à terre. Elle avait une silhouette humaine, mais tout son corps était composé de noirceur et d'étoiles. Lorsqu'elle toucha le sol, les tapis rouges du Roy commencèrent à brûler d'une flamme d'ébène. Comno se lança à l'assaut de cet étrange personnage, tout en pensant que s'il faisait cela, Djamalos n'aurait plus rien à lui reprocher. La créature sembla tourner ses yeux vers lui, des yeux aussi brillants que des soleils, et aussi attirants que des Trous Noirs. La dague de Comno fut ainsi désintégrée d'un simple regard. Une voix s'éleva profonde et brillante, comme les astres eux-mêmes. "Mon frère m'a laissé une planète bien amusante, vraisemblablement. Prosterne-vous devant moi, mortels. Je suis Eclipsia, Dieu de la Mort, Déesse du Crépuscule. Je suis venu ici pour détruire votre monde..." Comno, à terre, essaya de se relever. Sa main lui cuisait comme si on lui avait mis au fer rouge.
"Mais auparavant, j'ai décidé d'organiser un jeu assez amusant. Je vais vous donner une chance de sauver votre planète. Sur cette Terre est caché un artefact laissé par mon frère, d'une puissance infinie. Choisissez vos plus braves guerriers, et dépêchez-vous. Je ne vous laisse que trois jours." La silhouette généra alors une ombre gigantesque qui transperça le plafond du palais... Le Roi, se relevant après avoir tout entendu, les yeux pleins de peur, et une expression de détermination sur le visage, demanda à ses conseillers une réunion immédiate. Comno soupira. Pourquoi fallait-il que cela tombe aujourd'hui... ?
Quelques heures plus tard, le conseil se réunissait. Un ambassadeur était venu d'Origine, paniqué, disant à tous qu'un dieu lui était apparu, et lui avait dit de chercher un objet ressemblant à un œuf de poule. Un coursier de la Nation Legacy vint informer le Royaume d'une réunion générale que tenait plusieurs nations. Les conseillers, tous plus paniqués les uns que les autres, faisait un brouhaha tout ce qu'il y avait de plus désagréable. Arwena et Razou tentaient de calmer l'assemblée, lorsque le Roy, au bout de la table de réunion, mit un grand coup de poing sur la table. Le silence se fit instantanément. Le suzerain avait un regard déterminé. "Nous allons sauver le monde." Les conseillers se regardèrent, se demandant si sa Majesté n'était pas devenue folle suite au choc qu'elle avait reçue. Elle se leva, et dit à Razou d'aller chercher le Sorcier, et envoyer un coursier dans les Terres du Nord, où l'ont avait vu pour la dernière fois Aelormel. Il demanda également à ce que l'on charge l'ensemble de la Garnison de chercher sur le Territoire de Greenwood, une sorte d'œuf en pierre. Il ne parla pas de l'Oracle... Il dit à Arwena d'aller en ville et de recruter les personnes les plus aptes à défendre le Royaume pendant ce temps, et ceux qui devraient, en plus des gardes, se lancer à la recherche de la Pierre. Il repensa à l'auteur, qui avait voulu risquer sa vie pour les sauver. Il prit le bras de la Princesse, au moment où elle allait partir, et lui dit de chercher aussi un certain Comno. "Bien, père." Elle sortit. Il se laissa retomber sur sa chaise, les mains pressant son crâne, avec l'impression que celui-ci allait exploser...
Suite à l'accident de la Cérémonie, Comno avait été chez le médecin bon-marché de la ville et s'était fait soigner. Il venait à peine de rentrer chez lui, lorsqu'une tête familière s'encadra dans le judas, et toqua à la porte. Il ouvrit, c'était Arwena : "le Roy vous convoque en extrême urgence !" Il sourit. Peut-être n'était-il pas trop tard pour avoir un rang supérieur...
Aelormel avait entendu parler dans cette contrée d'un démon qui semait la terreur dans le cœur des habitants. Mais en réalité, ce n'était qu'une rumeur. Il soupira : encore une fausse piste. Quand retrouverait-il son maître...
Alors qu'il arrivait à l'auberge de Riartang, un homme l'approcha, une capuche pour le protéger du froid sur la tête. Il la rejeta en arrière, et le mage reconnut l'insigne de GreenWood sur le plastron de celui-ci. "Je suis un messager. Sa majesté a besoin de vous !" "Bien. Je prépare mes affaires. J'y serais dans moins de deux heures."
Storm Ange préparait ses potions pour ses derniers clients. Ceux-ci, comme toujours et comme tous les clients du monde, étaient mécontents du temps que prenait l'un des meilleurs alchimistes de la ville pour réaliser leurs commandes. L'un deux eu même le culot de lui dire que s'il continuait ainsi, il irait chez le deuxième apothicaire de la cité. Il lui posa un peu brutalement les fioles dans le sachet, et le lui rendit d'un sourire peu avenant. Il donna les potions à l'autre et se fit payer. Il soupira lorsque les deux derniers clients de la journée partirent. Il rangea les ingrédients à leurs places habituelles depuis dix ans, prit sa sacoche et les clés du magasin, et referma la porte à clé derrière lui. Il avait hâte de rentrer chez lui. Mais alors qu'il tournait au coin d'une ruelle, il rentra sans le faire exprès dans quelqu'un. Cette personne tomba, et Storm, paniqué, lui demanda si elle allait bien, car c'était une femme. Il voulut l'aider à se relever, mais lorsqu'il la prit par l'épaule pour la redresser, elle prit dans sa manche une dague d'une trentaine de centimètres et la lui plaqua sur la gorge : "Comment osez-VOUS ?" Il la regarda à la lumière du lampadaire à bougies, c'était la princesse. Elle était rouge de colère. Il recula et s'excusa un bon millier de fois. Il ne savait pas qu'elle traînait ainsi dans les ruelles le soir... "Peu importe." dit-elle à l'homme aux cheveux rouges et bruns, et au médaillon d'une divinité interdite. "Le Suzerain vous convoque en ce jour."
Choune Drian était de retour d'une chasse fructueuse : les guerriers de Lisia étaient très redoutés, et celle-ci en était la meilleure ! Elle avait battu un dragon, et avait été récompensée par la médaille de l'Honneur, et une place aux côtés du Duc, dans sa garde personnelle. Alors qu'elle posait toutes les bêtes, dépecées, sur le sol de chez elles, et qu'elle se mit à cuire un morceau de bœuf qui lui restait de la dernière expédition, on toqua à la porte. Lorsqu'elle ouvrit, elle fut surprise de découvrir la princesse, la robe en petites parties déchirées, et les cheveux ébouriffés. "Que vous est-il arrivée ?" "Je suis tombée. Enfin bref. Mon père veut vous voir, comme l'idiot qui m'a faite trébucher, et les quatre autres..." "D'accord princesse. Je prépare mes affaires de ce pas !"
Le Sorcier préparait une potion de régénération pour son apprenti, quand on toqua à la porte. Il finit de la préparer, malgré les coups qui se faisaient de plus en plus fréquents. "Oui, oui, bon ça va !" Il la donna à celui-ci, et tourna la poignée. Devant lui se tenait quatre hommes en armure, et au milieu se tenait le Conseiller du Roi, avec sur le visage un masque de sévérité et d'inquiétude. "Le Roi te convoque, Sorcier. Le temps nous est compté." "Mmh. Très bien, j'irais."
Un peu plus tard dans la nuit, dans une chambre dans la Tour Ouest du château, cinq individus patientaient. La guerrière aux cheveux rouges et roses s'entraînait, elle était fluette et d'une beauté sauvage. Les quatre autres ne faisaient quasiment rien, à part le Sorcier et Aelormel qui parlaient ingrédients et magie. Comno, appuyé sur sa chaise, écrivait sur son carnet tout ce qui avait pu se passer.
Le Roy arriva. Tous se levèrent immédiatement, en disant "Majesté". Comme le voulait le protocole. Il n'y fit pas attention, et leur dit : "Nous sommes en privé. J'en ai assez de vouvoyer tout le temps les gens, de me conformer au protocole. Allons, mets-toi à l'aise." Il s'assit sur une chaise simple, à côté d'une chaise d'or. Les autres, après s'être consultés du regard, haussèrent les épaules et s'assirent. Le Roy avait l'air fatigué, il demanda à Comno de leur faire le récit de ce qui venait d'arriver. Sa majesté rajouta que aucune information ne devait filtrer. Cela provoquerait une panique inutile...
Les autres, déterminés, approuvèrent tous lorsque le Suzerain leur dit qu'il devrait chercher un œuf. Et peut-être même combattre un dieu. Ils n'avaient pas été choisis pour rien ; c'était les plus zélés serviteurs de GreenWood. Les conseillers, eux, n'attendaient qu'un instant d'inattention pour s'emparer du trône. Eux étaient différents. Ils partirent le soir même, le regard déterminé, au nom de GreenWood !!
Le sac sur le dos, tous partirent aussitôt, les épaules lourdes de cette tâche : sauver une planète entière... Nul ne parlait. Tous marchaient en silence sur le chemin que le Roy leur avait conseillé. Le chemin des Princes Déchus. Un étroit sentier de montagne, qui menait à une étrange habitation : c'était la demeure d'un vieil ermite qui avait en lui le savoir prophétique. Son nom était Tsuya. Arculast Tsuya. Il avait reçu son don quand il était enfant, le don de savoir les choses avant même qu'elles se réalisent. Mais bon ils n'en étaient pas encore là. Ces fiers citoyens de GreenWood montaient le dénivelé à la plus grand vitesse qu'ils pouvaient. Choune allait devant, fière, les cheveux flottants au vent. Suivait tous les autres, plus ou moins rapidement, pressés par la guerrière. Venait en tout dernier Aelormel, Comno et Storm. Le mage transportait son éternel sac à dos, l'alchimiste transportait près de vingt kilos d'ingrédients, de fioles, de potions diverses dans son sac à dos. Quant à l'écrivain, il s'attardait tout simplement sur le paysage, tout en notant les choses qu'il voyait. Le voyage se poursuivait tranquillement, chacun progressant à son rythme.
Ils avançaient lentement, mais le groupe arriva finalement à l'étrange maison de l'ermite. Elle était plus grande du bas vers le haut, et semblait avoir l'intention de s'écrouler à chaque instant. Alors qu'ils allaient ouvrir la porte, on entendit un grand bruit, et des sons de pas. Comno se pencha pour regarder à travers la serrure de la porte de fer, juste au moment où l'Oracle ouvrit la porte, un sac sur le dos et un bâton dans la main. Comno rougit en se relevant aussitôt. Storm, à l'arrière du groupe, se gaussait en silence, tandis que les autres regardaient l'écrivain d'un air goguenard. Un instant, tous avaient oubliés l'importance de la quête, pour sourire. Le jeune barbu mit un coup de pied dans une pierre, chuchotant des grossièretés dans sa barbe.
Le vieux leur dit en ronchonnant "Bon, les jeunes, c'est pas tout ça mais on a un monde à sauver !" Le papy était vêtu de noir et de bleu et faisait quasiment toujours la moue. Il avait également peu de rides, et des cheveux d'ébènes. Il avait aussi un petit tatouage sur son front, bleu. Tous observèrent, et en quasi-totale synchronisation ; "Mais, comment vous savez ça ?" "Ah ben, j'l'ai vu, et pas dans des grains de cafés, comme pourraient le croire des bachibouzouks com'vous !" Choune fronça les sourcils, et lui dit de s'exprimer mieux. Il lui fit alors un signe de la main signifiant "Au revoir !!", et partit en trottinant. "Hé, attends-nous Grand-Père !" dit alors Aelormel, en courant après lui ; et Choune le dépassa en courant. Il se retourna et vit tous les autres les suivre, à part Comno qui avait mis une baffe à Storm, car celui-ci riait encore du gag de la porte.
Choune mit la main sur l'épaule de Tsuya, et lui demanda s'il avait vu où se cachait l'Oeuf de Pierre. "Bah tu crois quoi ? Tu crois vraiment que j'l'ai vu ? J'voudrais t'y voir... C'est pas sur demande, mon don débile !" Il se prit un coup de poing de la part de la guerrière dans la joue, et dévala la pente en roulant. Aelormel les rattrapa, avec le Sorcier, épuisés de cette course. "Non mais ça va pas ? Il est notre seule chance !" dit Aelormel, en fixant l'Oracle sonné, aux pieds de la pente. "Il refuse de s'exprimer plus poliment ! Tu veux tâter de mon punch, toi aussi ?" "Euh heum, non non..." se rattrapa le mage, se recroquevillant sous le regard de la guerrière. "Bon alors on peut repartir ?" dit Choune, le poing serré. L'Alchimiste et le Scribe arrivèrent à proximité en courant. Ils haussèrent les épaules en voyant le vieil homme cul par dessus tête. Ils le relevèrent, non sans jurons de sa part, et lui dirent de le guider.
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Trois heures plus tard, ils arrivèrent à un village. La nuit venait, et le crépuscule était là. La Compagnie s'était réorganisée : Choune était maintenue à l'arrière, tandis que Tsuya guidait le groupe. Quelques fois, il s'immobilisait, les yeux révulsés, disant des paroles en langue étrange. Il les guidait ainsi selon ce qu'il disait.
Le village était complètement désert, du moins en apparence, et seule une maison, semblable à un îlot, se dressant au milieu des ruines. "Pourquoi nous avoir guidés ici papy ?" dit le Sorcier, qui quant à lui n'en pouvait plus de ce grossier personnage, et de ses insultes incessantes. Il se retenait difficilement de lui envoyer un sort de lavage de bouche. Comno dit alors, au silence du vieil homme, plein d'espoir : "C'est donc ici qu'est la Pierre ?" "Non. Mais je sais qu'ici il y a quelqu'un d'important pour la suite de notre quête. A ça oui, de vraiment important ! Un vieil ami..." Le Sorcier ne put s'en empêcher à cette occasion et lui lança une pierre entre les deux omoplates, à défaut d'une potion. "Hey !" gueula le vieillard. "Qu'est ce qui m'a lançé c'te mince ?" Choune devint rouge écarlate, et siffla entre ses dents "Tais-toOiIiIIiII !!" Ils se mirent à près de quatres pour tenter de la bloquer. Ils la plaquèrent, tandis qu'Aelormel soignait Tsuya. Ce n'était pas qu'il l'appréciait, mais il préférait faire confiance à cet homme. Après tout, il était sensé les guider vers la survie du monde.
Ils repartirent quelques minutes plus tard, après que la chasseuse ai cassée quelques arbres et autres pierres pour se calmer. Ils arrivèrent à cette maison, où il ne semblait y avoir personne, à part la lueur diurne d'une torche mourante à l'étage, qui filtrait à travers la vitre crasseuse d'une fenêtre. Alors que Comno, qui ouvrait la marche, décida de pousser la porte, il nota l'emplacement sur un petit recueil de géographie qu'il comptait faire éditer par le Royaume. Après cela, il tourna la poignée, s'avança et...
... se prit un coup de barre en fer froide dans la tête, faisant un triple salto avant de retomber sur le sol. "Je vous terrasserai, voleurs de métaux !" dit une voix qui ressemblait fortement à celle de Ferail Drain, un citoyen de Greenwood. On vit s'avancer un homme en uniforme militaire, avec un tablier de cuir, la barre de fer dans la main, une potion dans l'autre, enjamban le corps inanimé de l'écrivain, qui baignait dans les vapes, et se retrouva devant près de quatres épées pointées vers lui. De son bâton, l'Oracle écarta les lames pointées vers l'homme. "Salut Tristan ! Bon dieu de bonsoir, t'as grandi depuis WinterWood !" le dénommé Tristan ouvrit des yeux aussi grands que des soucoupes de surprise : "Non... ça ne peut pas être... !" "Ben si mon vieux !" "Oh c'est pas possible, ça faisait longtemps Tsuya !" Ils se prirent dans les bras, Tristan laissant tomber sa barre sur le corps inanimé de Comno, qui eu un soubresaut. On l'oubliait presque. Une magnifique bosse commença à germer sur son front...
Une demi-heure plus tard, ils étaient tous installés dans le salon de l'homme, devant la cheminée. Tsuya leur dit alors, après avoir allongé le Scribe à peine réveillé et encore à moitié sonné sur un canapé, que Tristan, Tristan Dwight, avait participé à la Bataille du Trident. Il allait au front avec un maître de l'art du forgeage, Jean Solace, qui lui avait enseigné la plupart des techniques essentielles de purification de minerais. Alors qu'il racontait cela, il revint, avec quelques nourritures, et de l'eau. Il donna quelques bandages au pauvre Scribe, qui commençait à ouvrir un oeil. "Vous resterez ici ?" Tsuya lui répondit oui. "Je crois qu'avec le coup de barre de notre ami, on va rester jusqu'à demain." Storm commençait à faire quelques potions de soins. La dernière vision de l'écrivain avant qu'il ne retombe dans les affres de l'inconscience fut son ami en train de lui préparer une potion rouge...
Comno leva la tête, un bandage en tissu autour du crâne. L'aube se levait, observa-t'il par la fenêtre près de lui. Lui-même se leva, fit quelques pas hésitants, et assura ses pas après cela. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. "Ha..." gémit-il en se tenant la tête. "Ca fait mal." On entendit un bruit de pas ; il se retourna, et se retrouva devant Choune "Bah alors, enfin réveillé, espèce de chiffe molle ? On t'attends depuis trois heures ! On s'est fait du souçi à cause de toi !" Comno bégaya "Ah... Euh... Ben merci." Tous les autres arrivèrent, et Storm lui tendit une fiole contenant un liquide violet. Il dit à l'écrivain que cela était une potion de régénération. Le Scribe la but, et la douleur s'atténua. "Heu..." fit une voix inconnue à lui. Tous les autres s'écartèrent, laissant passer Tristan. "Je... je suis désolé. J'ai souvent la visite de brigands qui s'approprient sans autorisations les épées et les armes, les métaux et les potions." Il sourit : "Vous comprenez, je n'ai pas beaucoup de visites... Alors j'ai très souvent ce réflexe..." dit-il en tapotant la barre en fer forgée qu'il tenait dans la main. Comno lui sourit, et malgré l'envie qu'il avait de lui faire subir maintes et maintes douleurs, lui dit qu'il était tout excusé. Tsuya les présenta en disant que le Forgeron était un membre de Greenwood, certes un peu éloigné du coeur du Royaume mais "c'est un vieux d'la vieille, pas une petite crapule." Il était parti loin de la capitale pour oublier la mort qui planait à cette époque sur la plus grande partie du pays, et quelque chose qui était en rapport avec quelque chose, dont il n'arrivait pas à se souvenir, à cause de la Guerre entre sa Majesté et les forces des autres contrées. Il s'était établie dans ce village joyeux, où vivaient plusieurs marchands qui avaient finis par partir, à cause du manque de clients et des attaques régulières de voleurs. Depuis, il avait créé son jardin et élevait quelques porcs. Il survivait ainsi, et comme loisir, fabriquait des armes d'exception. Il leur raconta qu'alors qu'il avait trente ans, le Roy le convoqua pour lui demander de forger pour lui, une lame. Il ne se rappelait plus de la suite... L'écrivain lui demanda à ce moment-là, si dés que leur quête serait terminée, il pourrait lui reconstruire une dague digne de ce nom, les rues de la capitale n'étant pas entièrement sûres le soir. Alors qu'il disait cela, il sentit quatre regards noirs se poser sur son dos. "Cela. Doit. Rester. Secret." murmura la guerrière à l'oreille de l'écrivain. Son sourire se figea, et il sentit une goutte de sueur descendre le long de sa nuque, et tout les autres eurent l'impression d'entendre leurs tympans et le reste de l'appareil auditif tomber en morceaux quand ils entendirent derrière eux Tsuya dire à Tristan "Ben ouais, pour la quête. On doit trouver une pierre pour sauver le monde, et chasser une divinité bigrement puissante." "TSUYAA !"crièrent tous ensemble les autres, Choune devenant rouge écarlate de colère. Voyant la guerrière commencer à marcher vers l'Oracle, les poings serrés, Aelormel vint mettre sa main devant la bouche de la guerrière, et chuchota un sort de contrôle. Il amena la chasseuse dans une autre pièce, tandis que, le visage sombre, les trois autres avaient sortis leurs épées. "Tu viens avec nous ou tu meurs. Tu es au courant." Le visage de Tristan se renferma, et il prit sa barre de fer forgée à deux mains. Les autres pointèrent leurs épées sur lui, alors que Tsuya se glissa entre les deux camps : "Oui, viens avec nous. Tu étais un épéiste de talent à l'époque." et en regardant la bosse de Comno : "Et on dirait que t'as pas perdu la main." Tristan sourit, baissa sa garde et laissa tomber la barre au sol. Après tout, ne recherchait-il pas l'aventure il y a encore quelques années ? Il prit sa décision très rapidement... Un quart d'heure plus tard il était prêt, une armure remise à neuf sur le dos,un baluchon avec son fidèle marteau et desbarres de fer, ainsi qu'une épée de fer dans la main droite.
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Ils repartirent, le coeur brave, la tête froide (sauf pour Comno) pressés par le temps. Ils estimaient en avoir suffisament perdu en se reposant ainsi. Le papy leur dit alors qu'il avait eu une vision d'où il devrait aller : d'après lui c'était une grotte à ouverture large, au sommet d'une montagne noire. Il dit à ses compagnons qu'on la reconnaitrait à coup sûr grâce à un arbre qui restait au-devant...
Les héros se lancèrent à l'assaut du chemin de Chèvre que leur désignait l'Oracle, et gravirent, en près de deux heures, la longue montée. Alors que Comno, qui allait au devant du groupe, se hissa sur le rebord du sommet, il ouvrit des yeux stupéfaits, les autres le rejoignant peu à peu...
De la lave.
De la lave à perte de vue... Il se tenait au bord d'une plaine de magma, qui n'était pas répertoriée sur les cartes de Greenwood que Comno avaient tirées de son sac. "Ca commence..." souffla Storm Ange. "La destruction arrive..." dit-il, un geyser de flammes jaillissant comme pour souligner ces propos. Aelormel tendit le bras, désignant du doigt le centre de la fournaise : "Regardez !" Sur un îlot résidait une montagne d'obsidienne, avec sur son flanc... Une ouverture, avec un arbre debout, solitaire au devant ! "Nous y voici !" dit le Sorcier. "Enfin le moment de nous rendre utiles, Ael' !" Tous deux entonnèrent un chant étraange semblant être aussi glacial que les vents du Nord, et lorsqu'ils finirent de l'entonner, ils crièrent ensemble "Aka'ziliusna, jolia ma esta !" Une bourrasque de Glace et de Neige jaillit de leurs mains, et changea la lave en obsidienne, en un long pont. "Faites attention, les gars : c'est un peu chaud..." firent-ils, un sourire attaché aux lèvres d'Aelormel, et ils commencèrent, après ça, à discuter des effets passionnants de la magie du Blizzard. Ils marchèrent sur l'obsidienne brûlante, avec des bottes sur lesquelles Tristan avait jeté des potions de résistance. Après quelques minutes de marches, et d'inquiétudes intenses, ils marchèrent sur de l'obsidienne à peu près fraîche. "Nous avons enfin atteints l'Oeuf de la Pierre, c'est ça ?" fut la question que posa Storm, qui transpirait sous sa robe d'alchimiste. "J'espère." lui répondit Comno. "On commence à être vraiment éloignés de GreenWood..." De plus, ils ne pouvaient savoir l'heure, les vapeurs du métal en fusion cachant le ciel. Ils escaladèrent les uns derrière les autres, la petite montagne se dressant sur l'îlot. Choune, en tête, posa la main sur le rebord la première. Elle se hissa, et se hissa, et s'assit, sur cette pierre assez solide et froide pour éteindre un quelconque feu. Après cela, elle se fit rejoindre par les autres, un à un. Ils contemplèrent la mer de feu en silence alors qu'un rugissement semblait sortir des entrailles de la Terre. Voilà ce qu'il pourrait arriver à leur monde, s'ils ne se dépêchaient de trouver la Pierre...
Ils se retournèrent, et observèrent l'étrange arbre. Solitaire, calme, improbable... Le Sorcier s'en approcha, comme envouté, son visage plein de suie, et en caressa l'écorce. Elle était rugueuse, et d'une couleur charbon. Les feuilles se balançaient doucement au souffle volcanique... Les autres passèrent autour de lui, tandis que le Sorcier gardait la main sur le tronc, le regard perdu dans les feuilles de l'arbre. Comno regarda en passant le regard bleu glacé du mage. Ils entrèrent dans la grotte, noire, et pas accueillante pour un sou...
Tsuya sortit une torche, qu'il embrâsat avec un briquet de silex et d'amadou. La grotte fut instantanément éclairée, les moindres recoins devinrent des ombres menaçantes, et les stalactites et stalagmites semblèrent se dresser dans l'obscurité. Plus personne ne parlait. Il fallait dire que cela n'était pas très rassurant. Le seul bruit qui brisa le silence fut la voix de Tsuya leur disant d'avancer. Ils descendirent tous dans la cavité obscure...
Sauf le Sorcier. Il sentait quelque chose d'étrange dans cet arbre. Une sorte de pulsations filtrait à travers l'écorce... Contrairement aux autres chênes ou sapins, il avait l'impression qu'il était vivant. Il posa sa deuxième main sur le tronc, et ferma les yeux. Il sentit pousser de l'herbe et des fleurs autour de lui, des buissons. Il se retourna, un sourire béat aux lèvres : devant lui se dressait une femme aux cheveux verts, enroulée dans une sorte de robe d'écorce. "Sorcier. Sorcier... Sache que ce que tu cherches n'est pas ici... Le noir nuage du crépuscule se déplace vers la Pierre et son porteur... Ne pert pas de temps..." "Une nymphe..." Il tendit la main vers celle-ci, les yeux fermés mais pourtant ouverts; bien plus que d'habitude...
... et il se fit happer, décollant ces mains du Tronc. "Qu'est-ce que... ?" "Sorcier, BOUGE-TOiIiI !" Il ouvrit les yeux, et vit Aelormel le tirer, vers le pont d'obsidienne fragile ; "Nous devons repartir ! Il faut qu'on rentre le plus vite possible à GreenWood !" "Pourquoi ?" dit le magicien, le regard effaré, le visage apeuré du mage chuchotant "Ne pose pas de questions, on a pas le temps !" Il vit les autres courir sur le pont, du plus vite de leurs jambes, tandis que celui-ci commençait à s'enfoncer lentement dans les flammes liquides. Ils traversèrent le plus vite possible le pont, en train de s'écrouler lentement sur lui-même. Tandis qu'ils arrivaient au bout, les autres dévalaient déjà la pente. "Mais pourquoi cours-t'on ?" "Je t'expliquerais plus tard te dis-je !" dit le mage, apeuré.
Dans la grotte reposait encore la torche, au bas de semblants d'escaliers taillés dans la roche de lave. La faible lueur qu'elle dégageait éclairait suffisament pour que l'on voie une gravure couvrant le mur entier : elle représentait un homme, levant dans ces mains, la pierre qu'ils recherchaient, un symbole de GreenWood autour du cou, des flammes émanants de sa personne, un bâtiment derrière lui.
Ils commencèrent à courir, "Jusqu'au château !" cria Choune en tête de file. Ils coururent toute la nuit et le crépuscule. Ils arrivèrent à l'aube sur une colline qui dominait GreenWood...
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Choune posa le pied sur une pierre et attendit les autres qui arrivaient avec difficultes. Le vent ebouriffait ses cheveux roses et rouges, et son visage exprimait la durete de l'acier "Allez, plus que quelques centaines de metres et nous y sommes !" cria Comno, sentant les points de cotes lui tirailler les flancs. Les autres arriverent epuises en haut de la pente. Elle fixait le bas de la colline, et dit alors aux autres : "Otez-moi d'un doute ; mais ils n'etaient pas la auparavant, si ?"
En bas du chemin, il y avait des tentes. Des centaines de tentes en tissus. Devant, des gens en haillons. Ils les regardaient d'un air implorant, fixant avec envie le sac de nourriture que transportait Tristan. Les joues creuses les enfants les regardaient passer dans les rues, marchant si lentement... Observant impressionnes les feux, et les enfants se battant dans la boue. Le Sorcier saisit un morceau de pain et le donna a un garcon qui passait a proximite. Les gens les regardaient, une lueur d'espoir dans leurs yeux eteints... "Il y aurait eu des fuites concernant la quete ?" pensa Storm.
Aelormel intercepta un homme, aussi maigre qu'un baton, et lui demanda qu'est ce que faisais tous ces hommes et femmes ici ; l'homme lui repondit qu'ici s'etait refugies les habitants des villages aux alentours. Des tremblements de terres et des gigantesques lacs de laves les avaient chasses de chez eux, et ils etaient venus se refugier a la capitale pour y echapper. Aelormel fronca les sourcils : tout s'accelerait... Ils arriverent a proximite des remparts du chateau, et Choune interpella un garde sur les remparts qui faisait sa ronde, tandis que Comno ouvrait des yeux stupefaits devant la famine, et il pouvait encore voir a travers les grilles de la herse, des tentes de refugies. "Dites au Roi que les Cinq chercheurs sont de retour ! Et qu'ils ne sont pas seuls..." dit Choune. Elle se retourna et vit Tristan se tenir la tete : "Que... Qu'est ce qui t'arrive ?" "Je... Je ne sais pas... Une migraine soudaine..." Il ferma les yeux et secoua sa tete. Il sourit apres ca. "Ca va mieux ! Ne t'inquietes pas." "En tout cas, on attend ici en attendant que le garde ne revienne nous chercher." dit la guerriere. Il s'assirent, sous la chaude lumiere du Soleil. Le ciel etait d'une couleur bleu epure, et il n'y avait aucun nuage. Maintenant qu'ils y repensaient, il faisait bien chaud, presque la temperature d'un ete...Alors qu'auparavant, ils etaient en hiver.
Le garde revint quelques minutes plus tard, les sourcils fronces. "Sa Majeste accepte de vous rencontrer. Rendez vous a la tete de la tour Nord ! a-t'il dit." "C'est bon, on connait le chemin" dit Choune avec un sourire carnassier, qui apparemment etait terrifie par cette chasseuse, qui semblait une barbare. Comno, derriere, se leva de sa position assise, et s'etira. "T'es sur qu'on n'a pas de temps pour se reposer ?" Le regard que lui jeta le reste de l'equipe le fit fremir. "C'bon, j'ai rien dit..." dit-il, gene. Alors qu'ils marchaient derriere le garde qui avait tenu a les accompagner, il leur dit, le dos tourne : "Vous allez rencontrer quelqu'un qu'il n'est pas recommande d'enerver... Vous avez interrompus le Duc a son retour de la Guerre. Bonne chance..." Ils s'avancerent dans le couloir qui montait a l'interieur de la plus grande tour du castel. Choune passa la premiere la porte, et chacun des autres la suivit, le garde s'ecartant. Il souffla un dernier "Bonne chance !" et s'en retourna a son travail.
Choune s'immobilisa les yeux ronds comme des soucoupes. "Toi... DRAGOON !" L'homme en question se retourna. Il faisait un metre quatre-vingt-dix, une cape aux couleurs de GreenWood sur le dos, ainsi qu'un cuirasse. des epaulieres emeraude, et un visage fin et rase de pres venait souligner les traits de noblesse de l'homme... Il sortit son epee en souriant : "Cela faisait longtemps, Choune !" L'equipe resta stupefaite en voyant la guerriere degainer sa lame et se precipiter vers tout ce qui avait l'air d'etre un duc. Le Roy s'interposa juste a temps, avant que leurs epees se touchent. "Calmez-vous !" Tous s'agenouillerent devant lui.
"Bon passons le protocole, les gamins. Et toi Remy, arrete de vouloir taper la chef de l'Expedition !" "Mais Majeste, c'est une amie. Comment ca va depuis le temps ma p'tite Choune ?" "M'appelles pas comme ca, chenapan..." dit-elle d'un grand sourire. Elle s'ecarta et montra
aux autres d'un geste l'homme :"Cet homme s'appelle Remy Dragon-de-Foi. C'est l'un des plus grands combattants de cette contree. C'est egalement le Duc qui vainquit près de 150 personnes en son temps !" Les autres furent surpris. Que faisait-il ici alors ? "On m'a deja expose la situation.
Je sais ce qu'il nous arrivera ce soir si vous n'avez pas trouve l'Oeuf..." "Justement..." dit Choune. Elle se releva et braqua son index vers la poitrine du Roi : "LE VOILA, VOTRE OEUF !" cria-t'elle d'un air de defi.
Le Roy baissa la tete et devint pale. Il commenca a lentement rire. "Depuis...
Depuis tout ce temps... Et ils veulent que je la donne ? Ils... Ils sont fous. Jamais, jamais, jamais..." "Majeste ! C'est pour tous nous sauver !" Il sourit d'un air fou en disant "Terrassez-moi plutot que de remettre ceci entre les mains d'une soi-disant divinite !" "Non majeste, on va trouver "
autre chose." dit calmement Aelormel. "Nous allons d'abord manger, puis nous reflechirons calmement a tout cela."
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Le Roy avait mangé seul, dans la chambre. Les autres avaient ete invites par le Duc dans la salle de banquet a manger un simple sandwich.
A la suite de cela ils se retrouverent au troisieme etage de la Tour Nord. Djamalos vint, le visage pale, le doute empreint sur son visage. Ils s'assirent tous ensemble, et le suzerain demanda a Storm, qui n'avait pas du tout parle jusque la, de lui relater l'entierete de l'histoire
Il parla jusqu'a a peu pres quinze heures...
Apres cela, ils resterent cois pendant quelques secondes. "Une... Une caverne aux symboles de Greenwood ?" dit le Roy. Il avait l'impression que tout commencait a lui echapper...
"Une mer de feu..." dit le Duc.
Tous deux avaient le regard emplie de peur.
"Et vous dites, les enfants, que le seul moyen de nous sauver, c'est de donner la PierreNature a une divinite inconnue ? Non." Le Roy dressa son poing ferme vers le ciel. "Il n'en est pas question !" "Attendez... Il nous manque pas quelqu'un ?"
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Tristan se maintenait la tete des deux mains, les yeux fermes. Des images passaient devant ses yeux et semblaient floues... Il sentait sa cervelle... Comme... Bouillir. Il cria, alors qu'un souvenir lui revint !
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"Maitre Dwight ? Que forgez vous ?" Il etait dans l'armurerie du palais, la sueur lui baignant le front. Il souriait au petit prince qui lui avait demande cela : "Une lame pour toi, mon petit Djamalos ! Ton papa, le sire de cette contree, a accepte que je te forge une arme trempee dans la Riviere des Dryades !" "Oooh ! C'est trop bien !" dit le petit, un sourire immense aux levres.
Tristan ouvrit les yeux, toujours en criant. Les oiseaux avaient cesses de chanter au-dessus de lui, et il semblait voir a travers les feuilles des arbres le ciel bleu. "Comment ca, l'epee est refusee ? C'est la plus belle ! C'est la plus puissante !" "Je le sais. Elle est magique. Bien trop tranchante pour un enfant. Je ne la manipulerais pas moi-meme." "Mais... Majeste !" "HAAAAAA !!" cria Tristan. Sa voix sembla se briser, alors que ses yeux pleuraient des gouttes salees... Le poids des souvenirs venaient de lui tomber sur le dos. L'horrible impression d'avoir perdu une partie de sa vie le hantait...
Un nom vint le percuter, alors qu'il recouvrait des souvenirs enfouis si longtemps, et il retrouvait son envie de s'enfuir le plus loin possible de ses personnes, de cette famille, qui lui avait enleve...
... ZERIANA.
Il se leva, le regard determine, et pris son epee dans sa main, qu'il laissait trainer la, apres le dejeuner avec le...
... Major ?... General ? Il ne savait plus...
Mais ca ne comptait plus.
Il savait ce qu'il avait vu... Il savait ou etait une arme capable de terrasser un dieu.
"Zeriana... J'arrive." dit-il, les yeux pleins de larmes. Comment pouvait-il accorder autant d'importance a une lame ? Peut-etre vous repondrait-il de cette facon : c'etait l'oeuvre de ma vie...
Il commenca a courir vers la salle du trone...
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Aelormel marchait. Il etait parti a la recherche de Mr. Dwight. Celui-ci manquait a l'appel, et les autres debattaient avec le Roy. Celui-ci cherchait absolument a garder sa pierre. Alors qu'il reflechissait a cela, il croisa le Forgeron, le regard determine, une arme a la main. "Hey ! Tristan ! Ou vas-tu ?" "Je vais la ou je decide d'aller. Nul ne m'arretera..."
Il enfonca par un coup de pied la porte de la chambre de reunion et arriva ainsi. "Roi de pacotille. Sais-tu ou est l'epee ? Ou est Zeriana ?" Le Duc fit un bond et se placa entre le Forgeron et le suzerain ; "Qu'as-tu ose dire ? Minable, pauvre et inutile paysan..." "SILENCE !" dit le forgeron, d'une voix plus qu'impressionnante. Remy ne fremit pas un seul instant et tira sa lame, une veine palpitant sur son front. "Comment oses-tu dire cela !" Les membres de l'expedition se placerent entre la force de la nature, et le feroce Dragon-de-foi. Tsuya dit a l'homme imposant de se calmer, et de faire des excuses. "Comment pourrais-je m'excuser alors que cet homme ! CET HOMME ! Possede le fruit du travail de pres de deux annees ! De ma vie !" cria Tristan. "Et son pere l'a cache... Tu sais de quoi je parle, n'est ce pas, Djamalos..."
Le Roy palit, tant et tant qu'il semblait etre constitue de platre. "Ze... Zeriana, le Pourfendeur d'Etoiles, la lame que l'on ne doit toucher..." Tout le monde le regardait a present : "Mais bien sur ! C'est ce qu'il fallait faire depuis le debut ! Aller et lutter contre Eclipsia a l'aide de cela !" "De quoi il parle ?" demanda Comno au Duc. "D'une lame incomparable..." "Forgee par moi." finit a sa place le forgeron. "Trempee dans la source du pouvoir des Nayades, et ayant la faculte de detruire n'importe quelle matiere..." Dit avec reverie Tristan. "Donnee a toi !" dit-il en fixant le Roi, qui lui meme fixait ces paumes. "Raziel et Arwena ne seront pas de retour avant un certain temps, je pense. C'est bon, je vais declencher l'ouverture de la chambre..." Il prit sous sa chemise une petite cle d'Or, qui semblait resplendir au Soleil.
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Une heure plus tard, ils etaient devant une sorte de chambre de pierre rouge. "C'est le seul materiau qu'elle ne peut briser." dit le Duc... "De la pierra amata, autrement dit la Pierre Magique." Le Sorcier et Aelormel furent surpris et l'observerent plus attentivement. Une porte seule se dessinait, un sceau inscrit dessus. "Incroyable ! Ce n'etait pas un sceau puissant, ni pose par nous ; alors qui est-ce ?" dirent les deux mages. "Ce fut mon pere lui-meme, avec ma mere, qui posa ce sceau de Nature. Pour qu'elle ne s'ouvre jamais, a part quand...
...Il agita la petite cle.
Le sceau gresilla, et s'evapora. "Il se reconstituera apres quelques minutes. Passez, vite !" Ils s'avancerent dans la piece. Au centre de celle-ci, des lianes bleues suintantes d'une magie ancienne, maintenait une epee a deux mains, belle et au fil acere. Une garde en emeraude etincelait dans l'obscurite de la piece. "Une torche, s'il vous plait !" demanda Choune, les autres regardants, stupefaits, la magnifique lame. "Zeriana... Enfin devant moi... Apres tant d'annees... Apres la guerre..." Le Forgeron sentit sur ses epaules le poids des decennies. Tsuya vint le serrer dans ses bras : "Allons, mon gars... Allons... Il y a encore des chances qu'elles servent !" "Oui. Tu as raison !" Alors qu'il disait cela, le Duc et tous les autres se rapprocherent de la magnifique lame. Le verdoyant tranchant refletait aussi bien qu'un miroir.
Alors que les lianes se deliaient a l'approche de Djamalos, Choune saisit doucement la garde entre ses deux mains.
L'epee semblait repondre par un afflux d'energie... Elle la tira de son socle d'un geste souple, et fit quelques moulinets avec. L'epee rentra dans un poteau de bois et le decoupa comme du beurre. Tous comtemplerent, stupefaits, la spectaculaire entaille dans le bois. De plus, alors qu'elle commenca a la manipuler, l'epee sembla generer des runes a sa surface. Des runes de formes diverses, allant de l'algue a la flamme. Tristan sourit, et dit a Choune : "Bien. Tu apprends a la maitriser. Dis "Feu"." "FEU !" cria la guerriere, et l'epee s'embrasa d'une flamme verte. "Parfait." dit Tristan. "Zeriana te connait a present." Ils redescendirent tous, apres que le Roi ai mis la Pourfendeuse d'Etoiles dans un fourreau adapte. Ils s'assirent de nouveau dans la salle de reunion, a mediter. "Nous avons peut-etre enfin un moyen de tuer ce pretendu Dieu..." dit Tsuya.
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Walkyrie courait dans les couloirs. Il etait l'archiviste en chef, et il avait assiste a la premiere attaque d'Eclipsia. A present il savait son nom. Le petit documentaliste etait brun, et portait une tenue ordinaire.
Il se pressait ainsi dans les couloirs, un livre imposant dans les mains. Il deboucha dans la salle de reunion, un page lui ayant dit que Sa Majeste etait la-bas ; "Mon Seigneur ! Nous ne pouvons pas tuer Eclipsia !" Tous se retournerent, surpris. "Et pourquoi donc ?" fut la premiere parole que dit le Roy. "Et bien... Eclipsia est le Dieu de la Mort. Si nous la tuons, c'est le chaos originel qui s'abattra sur nous !" "Non !" dit le Duc en abattant son poing sur la table. "Ca... N'est pas possible ! On a fait tout ca... Pour RIEN ?" Le Roy se leva, et dit a tout le monde de se calmer...
...Lorsqu'un eclair violet balaya les tentes devant les remparts. Ils se precipiterent tous, et virent un gigantesque rayon d'ebene massacrer les remparts nords. Ils virent une silhouette s'avancer dans les decombres...
"C'est Eclipsia !" C'est alors qu'une voix retentit de partout a la fois : "Les Trois Jours sont ecoules...Tic tac tic tac..." Ils coururent le plus vite possible vers la sortie des remparts, et arriverent devant la Divinite en train de marcher tranquillement. Tout se desagregeait autour d'elle. Seuls les batiments en pierre semblaient un tant soit peu resister... Choune tira son epee, sous le regard ironique de la Divinite. "Vous croyez vraiment pouvoir faire quoi que ce soit ? Ce monde est destine a etre detruit. Il n'y a pas d'echappatoire." Choune chargea. Alors qu'elle amorcait une course effrenee, elle sentit une douleur absolue dans son bras, ...
... Mais quel bras ?
Elle regarda, les yeux grands ouverts, son bras qui tenait l'epee, a terre. "Vous etes amusants, pauvres mortels. Toujours tenter de resister a plus forts que vous..." Elle tomba a terre, pleurant des larmes de douleur sous les yeux de ses compagnons. Elle ressaisit l'arme dans sa main gauche, et l'envoya vers le Dieu. Elle sembla ricocher et s'envola.
Djamalos sentit une bouffee de courage monter en lui. Il utilisa le pouvoir de PierreNature, et un rayon vert jaillit de celle-ci et il fut absorbe par la noirceur. Tristan rattrapa Zeriana au vol, tandis que tout d'un coup, Comno se tordait de douleur. Il tomba a terre, se maintenant la tete. "Je croyais que vous etiez plus solides... Vous me decevez" dit Eclipsia en faisant la moue. "Mon oeil... Mon oeiiiiil !!!" "C'est... C'est perdu..." dit le Duc, vert de peur. "Comment peut-on faire face a cela..." dit-il pendant que tout autour de lui, tout brulait et la terre ne cessait de trembler. "Je... Je ne veux pas mourir... Pas de cette facon !" Il prit son epee, et fit un grand moulinet vers la Mort. Avant que l'epee ne touche la nebuleuse qui semblait constituer son etre, son epee se dissolut en pastilles violettes. "Vous etes droles. Mais il faut que je m'occupe de la terre en elle-meme apres vous. Alors je ne vais pas perdre trop de temps."
Remy explosa en milliers de gouttes de feu. "C'est quand même plus beau comme cela non ?" dit-elle. "C'est la fin. Mais nous devons nous battre !" dit Tristan. Il prit l'épée et fit un grand mouvement qui s'arreta a un centimètre de la gorge de la Déesse. "FEU !" cria-t'il. La lame s'enflamma, et le doigt que la déesse avait mise entre la lame et son cou ne bougea pas. "Bon, vous me lassez." Elle claqua des doigts, et Storm Ange se retrouva propulse dans les airs, et retomba a terre, se perdant dans la vision des centaines de cadavres des habitants de GreenWood, decimes par les explosions. "STOOOORM !" cria Comno, ayant garde un oeil ouvert, l'autre ruisselant de sang. Il serra les dents, et se redressa. "C'est meugnon..." dit le Dieu de la Mort. "Vous n'avez rien d'autre ?" Elle fit un large mouvement de la main, et tous furent projetes vers l'arriere, sauf...
... Djamalos.
Le Roy etait dans une sorte de bulle de magie pure, verte. Ses yeux a peine entrouverts laissaient distinguer une lumiere verte emeraude. La Pierre Nature ne reagissait plus... Et alors qu'il ouvrit les yeux pleinement, ceux-ci etaient d'or. La bulle eclata, et une voix aussi grave que le roc resonna : "Je suis certes une creation de ton frere, moi la Terre, mais sache que l'on empiete pas si facilement sur le sol de mes proteges..." Aelormel et le Sorcier chuchoterent des mots de pouvoirs pour etablir un bouclier magique autour des survivants, eux qui etaient restes en arriere, ne pouvant pas combattre quelque chose de plus puissant que la magie. Les autres se redresserent, a part Choune, qui avait perdu trop de sang. Elle reposait, le dos appuye au mur de la muraille. Tristan gardait dans la main son epee, mais ne pouvait plus bouger le bras. Il etait casse... En-dehors de la bulle, Tsuya, loin du combat, s'etait precipite pour voir si Storm etait encore vivant. Mais il ne trouva rien... Les corps avaient ete emportes par la puissance degagee par les deux entites.
http://www.youtube.com/watch?v=ySt-Qfy_p2I
Djama se campa sur ses deux jambes, alors qu'une aura verte se formait autour de lui. Un sourire accroche a ses oreilles, ce qui ressemblait a Djamalos, Roi de Greenwood, chargea dans ses mains une puissance bleutee. "Tu vas apprendre a respecter la Terre !" Une gigantesque explosion de noirceur jaillit devant lui, mais il n'etait deja plus la. Eclipsia ouvrit des yeux pleins de stupeur, lorsqu'elle l'entendit. Il lui donna un coup de pied dans les cotes et elle contra. La puissance de la Terre se mit a deferler a travers lui. "Que la TERRE FRAPPE !" Il propulsa un puissant rayon d'energie, qui fut contre par un rayon violet de la Deesse. "Ah... Enfin, un peu d'amusement !" fit-elle, un sourire aux levres. Les coups s'enchainerent. Le Roy esquiva le coup de pied de la soeur de celui qui l'avait cree. Il fit une retournee, et se propulsa dans les airs avec une force titanesque. Dans un eclair noir la divinite fut sur lui. Le coup de poing qu'elle lui administra le renvoya au sol. Il tomba sur ses deux jambes. Ses bras se chargerent d'energie mystique. "Impossible !" fit Aelormel. "Cette magie est oubliee depuis trois cents ans !" Le Sorcier lui posa la main sur l'epaule. "Ceci est la magie de la Terre... Va te reposer."
Les explosions detruisirent les quelques restes des maisons. Les attaques creaient des ondes de chocs si puissantes que la Terre en tremblait. Des geysers de flammes jaillirent, alors que la Chose que l'on ne pouvait plus appeler Djamalos se propulsaient et combattaient la Mort. Les coups de poings et les coups de pieds s'enchainaient a une vitesse surhumaine. "Mais... Comment peut-il l'approcher ?" "Il est devenu superieur a un simple humain..."
Le combat regnait entre les divinites. Le noir contre le vert. Le fils contre la tante. Le demon...
contre l'ange.
Ils s'envolerent tous deux. Djama fit une roulade, sa couronne tombant a terre, et il emit encore une fois un etrange son guttural. Un rayon jaillit de la paume de ses deux mains. Eclipsia, son eternel sourire aux levres, le contra d'un revers de la main, alors que la Presque-Divinite plongeait vers le sol...
... et prenait l'epee des mains de Tristan. Zeriana, entre les mains de ce qui etait a l'origine de tout son pouvoir. Devint grande et puissante. Elle devint aussi lumineuse qu'un soleil. Djama amorca un coup de taille que la deesse evita de justesse. Elle fit une roulade et se retrouva devant la pointe de l'epee. "A ton tour d'etre jugee." Djamalos pointait son epee de la main droite, sa main gauche restant ballante le long de son corps, un sourire eclairant son visage. D'une voix grave qui n'etait pas la sienne, il cria "Je te bannis de cette planete. A JAMAIS !" Il trancha dans la "chair" d'Eclipsia un symbole noir. Celui-ci se mit a rougeoyer, et la Divinite fut comme desagregee...
Il ne restait plus rien d'elle.
Le Roy redescendit doucement vers le sol en planant lentement. Ses yeux avaient retrouves leur teinte normale. Plus d'aura autour de lui. On le recupera et le transporta au coeur du chateau. Il ouvrit les yeux sur Arwena, penchee au dessus de son lit. "la Terre... S'est servie de moi. J'ai sauve le monde" dit-il d'un grand sourire fatigue.
http://www.youtube.com/watch?v=qsZAGJnXFlc
A l'exterieur, Comno recherchait dans les montagnes de cadavres le corps de son ami. "Storm !" criait l'ecrivain. Des medecins vinrent le trouver. Ils le prirent alors qu'il pleurait. "Non ! Laissez-moi le chercher ! C'est mon ami ! Mon ami !" dit-il entre les sanglots qui le secouait. Tristan, le bras casse, regardait la mort autour de lui d'un air hebete. La lune se levait, sur les brasiers et sur les desastres... "Tsuya..." chuchota-t'il. Son ami avait disparu alors qu'il cherchait
le corps de l'alchimiste...
Choune reposait sur un brancard transporte par les quelques survivants qui etaient au chateau. Le ciel etait si blanc... Aucun nuage n'empechait la lumiere de la lune de passer...
Aelormel regardait les autres, des larmes pleins les yeux. Son maitre ne pouvait pas tout lui enseigner apres tout... Il tomba sur ses genoux, sanglotant. "Pourquoi ne les ai-je pas aides..." dit-il...
Le Sorcier se rapprocha de lui, et le prit par l'epaule. "Tu n'aurais rien pu faire..." dit-il d'une voix douce... Sur une colline pres de la, quelqu'un d'autre observait. Jean Raziel regardait sa cite reduite en cendres, avant meme qu'il ne rentre au bercail. "Qu'est ce que... ?" Il leva les mains devant sa tete, et les regarda. "Serais-je... Arrive trop tard ?"
Il les plaqua sur ses joues mouillees. "Qu'ai je fais... ?" Ses ruisseaux salees tombaient sur la terre de Greenwood...
FIN DES CHRONIQUES D'ECLIPSIA
Notre histoire commence quelques millénaires après l'arrivée de Friane sur Terre...
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C'était un jour ordinaire qui se levait. Les paysans vaquaient à leurs occupations, les gardes roupillaient devant le château en s'appuyant sur leurs hallebardes, et autres armes, les marchands cherchaient à faire augmenter les prix, et des bruits de métal torturé se faisait entendre depuis la forge.
Le Roy de Greenwood recevait déjà quelques courtisans, et la princesse et le conseiller s'occupaient de leurs affaires.
Pourtant, ce jour-là ne serait pas un jour ordinaire... En effet, pour Comno l'ecrivain, c'était un jour particulier, un des jours les plus heureux de sa vie. Il allait être promu membre officiel du Royaume, et écrivain professionnel aux Archives ! Ce qui était beaucoup pour lui. Il se prépara en sifflotant dans sa chambre d'auberge, mit son plus bel habit (qui était, et restera son chemisier à capuchon bleu et son fût de toile bleu) et descendit comme à son habitude avec Storm prendre un petit déjeuner bien senti. Après que l'alchimiste lui ai souhaité bonne chance, il partit en direction du château en sifflotant une comptine joyeuse et pleine d'entrain. Il avait gardé sa plus belle dague pour l'occasion. Il l'avait faite affûter par le chef des Forgerons en personne. On racontait que son prédecesseur était capable de créer une arme assez puissante pour couper du granit sans force aucune. Cela lui avait coûté l'emsemble de sa bourse du mois de Janvier... Mais cela n'était pas si grave. C'était un jour exceptionnel ! Se dit-il alors qu'il montait les escaliers qui menaient aux herses du château. Un garde l'apostropha : "Monsieur, z'avez pas le droit d'être ici ! S'vous plait, circulez." "Consultez votre liste, maître de porte !" "C'quoi votre nom ?" "Comno, écrivain. Invité à la cour du Roy aujourd'hui !" dit-il, plein d'orgueil et de fierté. "Ah ouais, c'vrai, vous pouvez passer." "Merci."
Comno fit un tour par les jardins du palais avant d'arriver à la salle du Trône, sachant qu'il était un peu en avance par rapport à son audience, il se permit même de prendre une petite rose blanche, et de se la mettre à la poche au dessus de la ceinture de cuir qu'il portait en permanence. Il alla ensuite, un sourire éperdu aux lèvres, jusqu'aux trônes. A cette heure-ci, il n'y avait pas grand monde dans les couloirs... Il avala la salive, sentant le stress augmenter. Il devrait donc traverser une salle entière sous les yeux de dizaines de conseillers. Tous lui enviant cette place privilégiée : écrivain du Suzerain. Il demanda au garde de lui ouvrir la porte, et il monta les escaliers, les yeux baissés. Lorsqu'il arriva en haut, il leva tout de même le regard, car sinon tous l'auraient pris pour un couard. Il balaya l'assemblée du regard, le ventre rongé par le stress. Il s'agenouilla devant le Roi. Les trompettes solennelles commencèrent à sonner un évènement d'avènement de noblesse. Djamalos se leva, descendit les marches de l'escalier, l'épée solennelle à la main. Il la posa sur l'épaule de l'écrivain, et dit :"Comno, êtes-vous fidèle à votre Roi ?" "Oui majesté." Il changea l'épée d'épaule ; "Es-tu sûr de vouloir servir ton Roi jusqu'à la toute fin ?" Comno sourit. Bien sûr qu'il le voulait, cela étant l'avènement social de tout membre. "Oui majesté." Le Roy changea encore l'épée de côté, et posa le plat de celle-ci sur la tête de Comno. "Jure-tu de me servir jusqu'à la m-" Une explosion retentit, gigantesque. Elle assourdit tout le monde. Il n'y eu que Comno pour sortir sa dague de son fourreau et se relever. "Bande de couards !" pensa-t'il en voyant les courtisans s'étant baissés, les mains sur les oreilles. Le Roy était étendu au sol, et se maintenait la tête des deux mains, encore sonné. Comno regarda autour de lui, quand soudain jaillit une explosion de noirceur dans le mur de la salle des Jugements. Les pierres furent expédiées en tout sens. Une silhouette flotta à travers la fumée de l'explosion, et se posa à terre. Elle avait une silhouette humaine, mais tout son corps était composé de noirceur et d'étoiles. Lorsqu'elle toucha le sol, les tapis rouges du Roy commencèrent à brûler d'une flamme d'ébène. Comno se lança à l'assaut de cet étrange personnage, tout en pensant que s'il faisait cela, Djamalos n'aurait plus rien à lui reprocher. La créature sembla tourner ses yeux vers lui, des yeux aussi brillants que des soleils, et aussi attirants que des Trous Noirs. La dague de Comno fut ainsi désintégrée d'un simple regard. Une voix s'éleva profonde et brillante, comme les astres eux-mêmes. "Mon frère m'a laissé une planète bien amusante, vraisemblablement. Prosterne-vous devant moi, mortels. Je suis Eclipsia, Dieu de la Mort, Déesse du Crépuscule. Je suis venu ici pour détruire votre monde..." Comno, à terre, essaya de se relever. Sa main lui cuisait comme si on lui avait mis au fer rouge.
"Mais auparavant, j'ai décidé d'organiser un jeu assez amusant. Je vais vous donner une chance de sauver votre planète. Sur cette Terre est caché un artefact laissé par mon frère, d'une puissance infinie. Choisissez vos plus braves guerriers, et dépêchez-vous. Je ne vous laisse que trois jours." La silhouette généra alors une ombre gigantesque qui transperça le plafond du palais... Le Roi, se relevant après avoir tout entendu, les yeux pleins de peur, et une expression de détermination sur le visage, demanda à ses conseillers une réunion immédiate. Comno soupira. Pourquoi fallait-il que cela tombe aujourd'hui... ?
Quelques heures plus tard, le conseil se réunissait. Un ambassadeur était venu d'Origine, paniqué, disant à tous qu'un dieu lui était apparu, et lui avait dit de chercher un objet ressemblant à un œuf de poule. Un coursier de la Nation Legacy vint informer le Royaume d'une réunion générale que tenait plusieurs nations. Les conseillers, tous plus paniqués les uns que les autres, faisait un brouhaha tout ce qu'il y avait de plus désagréable. Arwena et Razou tentaient de calmer l'assemblée, lorsque le Roy, au bout de la table de réunion, mit un grand coup de poing sur la table. Le silence se fit instantanément. Le suzerain avait un regard déterminé. "Nous allons sauver le monde." Les conseillers se regardèrent, se demandant si sa Majesté n'était pas devenue folle suite au choc qu'elle avait reçue. Elle se leva, et dit à Razou d'aller chercher le Sorcier, et envoyer un coursier dans les Terres du Nord, où l'ont avait vu pour la dernière fois Aelormel. Il demanda également à ce que l'on charge l'ensemble de la Garnison de chercher sur le Territoire de Greenwood, une sorte d'œuf en pierre. Il ne parla pas de l'Oracle... Il dit à Arwena d'aller en ville et de recruter les personnes les plus aptes à défendre le Royaume pendant ce temps, et ceux qui devraient, en plus des gardes, se lancer à la recherche de la Pierre. Il repensa à l'auteur, qui avait voulu risquer sa vie pour les sauver. Il prit le bras de la Princesse, au moment où elle allait partir, et lui dit de chercher aussi un certain Comno. "Bien, père." Elle sortit. Il se laissa retomber sur sa chaise, les mains pressant son crâne, avec l'impression que celui-ci allait exploser...
Suite à l'accident de la Cérémonie, Comno avait été chez le médecin bon-marché de la ville et s'était fait soigner. Il venait à peine de rentrer chez lui, lorsqu'une tête familière s'encadra dans le judas, et toqua à la porte. Il ouvrit, c'était Arwena : "le Roy vous convoque en extrême urgence !" Il sourit. Peut-être n'était-il pas trop tard pour avoir un rang supérieur...
Aelormel avait entendu parler dans cette contrée d'un démon qui semait la terreur dans le cœur des habitants. Mais en réalité, ce n'était qu'une rumeur. Il soupira : encore une fausse piste. Quand retrouverait-il son maître...
Alors qu'il arrivait à l'auberge de Riartang, un homme l'approcha, une capuche pour le protéger du froid sur la tête. Il la rejeta en arrière, et le mage reconnut l'insigne de GreenWood sur le plastron de celui-ci. "Je suis un messager. Sa majesté a besoin de vous !" "Bien. Je prépare mes affaires. J'y serais dans moins de deux heures."
Storm Ange préparait ses potions pour ses derniers clients. Ceux-ci, comme toujours et comme tous les clients du monde, étaient mécontents du temps que prenait l'un des meilleurs alchimistes de la ville pour réaliser leurs commandes. L'un deux eu même le culot de lui dire que s'il continuait ainsi, il irait chez le deuxième apothicaire de la cité. Il lui posa un peu brutalement les fioles dans le sachet, et le lui rendit d'un sourire peu avenant. Il donna les potions à l'autre et se fit payer. Il soupira lorsque les deux derniers clients de la journée partirent. Il rangea les ingrédients à leurs places habituelles depuis dix ans, prit sa sacoche et les clés du magasin, et referma la porte à clé derrière lui. Il avait hâte de rentrer chez lui. Mais alors qu'il tournait au coin d'une ruelle, il rentra sans le faire exprès dans quelqu'un. Cette personne tomba, et Storm, paniqué, lui demanda si elle allait bien, car c'était une femme. Il voulut l'aider à se relever, mais lorsqu'il la prit par l'épaule pour la redresser, elle prit dans sa manche une dague d'une trentaine de centimètres et la lui plaqua sur la gorge : "Comment osez-VOUS ?" Il la regarda à la lumière du lampadaire à bougies, c'était la princesse. Elle était rouge de colère. Il recula et s'excusa un bon millier de fois. Il ne savait pas qu'elle traînait ainsi dans les ruelles le soir... "Peu importe." dit-elle à l'homme aux cheveux rouges et bruns, et au médaillon d'une divinité interdite. "Le Suzerain vous convoque en ce jour."
Choune Drian était de retour d'une chasse fructueuse : les guerriers de Lisia étaient très redoutés, et celle-ci en était la meilleure ! Elle avait battu un dragon, et avait été récompensée par la médaille de l'Honneur, et une place aux côtés du Duc, dans sa garde personnelle. Alors qu'elle posait toutes les bêtes, dépecées, sur le sol de chez elles, et qu'elle se mit à cuire un morceau de bœuf qui lui restait de la dernière expédition, on toqua à la porte. Lorsqu'elle ouvrit, elle fut surprise de découvrir la princesse, la robe en petites parties déchirées, et les cheveux ébouriffés. "Que vous est-il arrivée ?" "Je suis tombée. Enfin bref. Mon père veut vous voir, comme l'idiot qui m'a faite trébucher, et les quatre autres..." "D'accord princesse. Je prépare mes affaires de ce pas !"
Le Sorcier préparait une potion de régénération pour son apprenti, quand on toqua à la porte. Il finit de la préparer, malgré les coups qui se faisaient de plus en plus fréquents. "Oui, oui, bon ça va !" Il la donna à celui-ci, et tourna la poignée. Devant lui se tenait quatre hommes en armure, et au milieu se tenait le Conseiller du Roi, avec sur le visage un masque de sévérité et d'inquiétude. "Le Roi te convoque, Sorcier. Le temps nous est compté." "Mmh. Très bien, j'irais."
Un peu plus tard dans la nuit, dans une chambre dans la Tour Ouest du château, cinq individus patientaient. La guerrière aux cheveux rouges et roses s'entraînait, elle était fluette et d'une beauté sauvage. Les quatre autres ne faisaient quasiment rien, à part le Sorcier et Aelormel qui parlaient ingrédients et magie. Comno, appuyé sur sa chaise, écrivait sur son carnet tout ce qui avait pu se passer.
Le Roy arriva. Tous se levèrent immédiatement, en disant "Majesté". Comme le voulait le protocole. Il n'y fit pas attention, et leur dit : "Nous sommes en privé. J'en ai assez de vouvoyer tout le temps les gens, de me conformer au protocole. Allons, mets-toi à l'aise." Il s'assit sur une chaise simple, à côté d'une chaise d'or. Les autres, après s'être consultés du regard, haussèrent les épaules et s'assirent. Le Roy avait l'air fatigué, il demanda à Comno de leur faire le récit de ce qui venait d'arriver. Sa majesté rajouta que aucune information ne devait filtrer. Cela provoquerait une panique inutile...
Les autres, déterminés, approuvèrent tous lorsque le Suzerain leur dit qu'il devrait chercher un œuf. Et peut-être même combattre un dieu. Ils n'avaient pas été choisis pour rien ; c'était les plus zélés serviteurs de GreenWood. Les conseillers, eux, n'attendaient qu'un instant d'inattention pour s'emparer du trône. Eux étaient différents. Ils partirent le soir même, le regard déterminé, au nom de GreenWood !!
Le sac sur le dos, tous partirent aussitôt, les épaules lourdes de cette tâche : sauver une planète entière... Nul ne parlait. Tous marchaient en silence sur le chemin que le Roy leur avait conseillé. Le chemin des Princes Déchus. Un étroit sentier de montagne, qui menait à une étrange habitation : c'était la demeure d'un vieil ermite qui avait en lui le savoir prophétique. Son nom était Tsuya. Arculast Tsuya. Il avait reçu son don quand il était enfant, le don de savoir les choses avant même qu'elles se réalisent. Mais bon ils n'en étaient pas encore là. Ces fiers citoyens de GreenWood montaient le dénivelé à la plus grand vitesse qu'ils pouvaient. Choune allait devant, fière, les cheveux flottants au vent. Suivait tous les autres, plus ou moins rapidement, pressés par la guerrière. Venait en tout dernier Aelormel, Comno et Storm. Le mage transportait son éternel sac à dos, l'alchimiste transportait près de vingt kilos d'ingrédients, de fioles, de potions diverses dans son sac à dos. Quant à l'écrivain, il s'attardait tout simplement sur le paysage, tout en notant les choses qu'il voyait. Le voyage se poursuivait tranquillement, chacun progressant à son rythme.
Ils avançaient lentement, mais le groupe arriva finalement à l'étrange maison de l'ermite. Elle était plus grande du bas vers le haut, et semblait avoir l'intention de s'écrouler à chaque instant. Alors qu'ils allaient ouvrir la porte, on entendit un grand bruit, et des sons de pas. Comno se pencha pour regarder à travers la serrure de la porte de fer, juste au moment où l'Oracle ouvrit la porte, un sac sur le dos et un bâton dans la main. Comno rougit en se relevant aussitôt. Storm, à l'arrière du groupe, se gaussait en silence, tandis que les autres regardaient l'écrivain d'un air goguenard. Un instant, tous avaient oubliés l'importance de la quête, pour sourire. Le jeune barbu mit un coup de pied dans une pierre, chuchotant des grossièretés dans sa barbe.
Le vieux leur dit en ronchonnant "Bon, les jeunes, c'est pas tout ça mais on a un monde à sauver !" Le papy était vêtu de noir et de bleu et faisait quasiment toujours la moue. Il avait également peu de rides, et des cheveux d'ébènes. Il avait aussi un petit tatouage sur son front, bleu. Tous observèrent, et en quasi-totale synchronisation ; "Mais, comment vous savez ça ?" "Ah ben, j'l'ai vu, et pas dans des grains de cafés, comme pourraient le croire des bachibouzouks com'vous !" Choune fronça les sourcils, et lui dit de s'exprimer mieux. Il lui fit alors un signe de la main signifiant "Au revoir !!", et partit en trottinant. "Hé, attends-nous Grand-Père !" dit alors Aelormel, en courant après lui ; et Choune le dépassa en courant. Il se retourna et vit tous les autres les suivre, à part Comno qui avait mis une baffe à Storm, car celui-ci riait encore du gag de la porte.
Choune mit la main sur l'épaule de Tsuya, et lui demanda s'il avait vu où se cachait l'Oeuf de Pierre. "Bah tu crois quoi ? Tu crois vraiment que j'l'ai vu ? J'voudrais t'y voir... C'est pas sur demande, mon don débile !" Il se prit un coup de poing de la part de la guerrière dans la joue, et dévala la pente en roulant. Aelormel les rattrapa, avec le Sorcier, épuisés de cette course. "Non mais ça va pas ? Il est notre seule chance !" dit Aelormel, en fixant l'Oracle sonné, aux pieds de la pente. "Il refuse de s'exprimer plus poliment ! Tu veux tâter de mon punch, toi aussi ?" "Euh heum, non non..." se rattrapa le mage, se recroquevillant sous le regard de la guerrière. "Bon alors on peut repartir ?" dit Choune, le poing serré. L'Alchimiste et le Scribe arrivèrent à proximité en courant. Ils haussèrent les épaules en voyant le vieil homme cul par dessus tête. Ils le relevèrent, non sans jurons de sa part, et lui dirent de le guider.
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Trois heures plus tard, ils arrivèrent à un village. La nuit venait, et le crépuscule était là. La Compagnie s'était réorganisée : Choune était maintenue à l'arrière, tandis que Tsuya guidait le groupe. Quelques fois, il s'immobilisait, les yeux révulsés, disant des paroles en langue étrange. Il les guidait ainsi selon ce qu'il disait.
Le village était complètement désert, du moins en apparence, et seule une maison, semblable à un îlot, se dressant au milieu des ruines. "Pourquoi nous avoir guidés ici papy ?" dit le Sorcier, qui quant à lui n'en pouvait plus de ce grossier personnage, et de ses insultes incessantes. Il se retenait difficilement de lui envoyer un sort de lavage de bouche. Comno dit alors, au silence du vieil homme, plein d'espoir : "C'est donc ici qu'est la Pierre ?" "Non. Mais je sais qu'ici il y a quelqu'un d'important pour la suite de notre quête. A ça oui, de vraiment important ! Un vieil ami..." Le Sorcier ne put s'en empêcher à cette occasion et lui lança une pierre entre les deux omoplates, à défaut d'une potion. "Hey !" gueula le vieillard. "Qu'est ce qui m'a lançé c'te mince ?" Choune devint rouge écarlate, et siffla entre ses dents "Tais-toOiIiIIiII !!" Ils se mirent à près de quatres pour tenter de la bloquer. Ils la plaquèrent, tandis qu'Aelormel soignait Tsuya. Ce n'était pas qu'il l'appréciait, mais il préférait faire confiance à cet homme. Après tout, il était sensé les guider vers la survie du monde.
Ils repartirent quelques minutes plus tard, après que la chasseuse ai cassée quelques arbres et autres pierres pour se calmer. Ils arrivèrent à cette maison, où il ne semblait y avoir personne, à part la lueur diurne d'une torche mourante à l'étage, qui filtrait à travers la vitre crasseuse d'une fenêtre. Alors que Comno, qui ouvrait la marche, décida de pousser la porte, il nota l'emplacement sur un petit recueil de géographie qu'il comptait faire éditer par le Royaume. Après cela, il tourna la poignée, s'avança et...
... se prit un coup de barre en fer froide dans la tête, faisant un triple salto avant de retomber sur le sol. "Je vous terrasserai, voleurs de métaux !" dit une voix qui ressemblait fortement à celle de Ferail Drain, un citoyen de Greenwood. On vit s'avancer un homme en uniforme militaire, avec un tablier de cuir, la barre de fer dans la main, une potion dans l'autre, enjamban le corps inanimé de l'écrivain, qui baignait dans les vapes, et se retrouva devant près de quatres épées pointées vers lui. De son bâton, l'Oracle écarta les lames pointées vers l'homme. "Salut Tristan ! Bon dieu de bonsoir, t'as grandi depuis WinterWood !" le dénommé Tristan ouvrit des yeux aussi grands que des soucoupes de surprise : "Non... ça ne peut pas être... !" "Ben si mon vieux !" "Oh c'est pas possible, ça faisait longtemps Tsuya !" Ils se prirent dans les bras, Tristan laissant tomber sa barre sur le corps inanimé de Comno, qui eu un soubresaut. On l'oubliait presque. Une magnifique bosse commença à germer sur son front...
Une demi-heure plus tard, ils étaient tous installés dans le salon de l'homme, devant la cheminée. Tsuya leur dit alors, après avoir allongé le Scribe à peine réveillé et encore à moitié sonné sur un canapé, que Tristan, Tristan Dwight, avait participé à la Bataille du Trident. Il allait au front avec un maître de l'art du forgeage, Jean Solace, qui lui avait enseigné la plupart des techniques essentielles de purification de minerais. Alors qu'il racontait cela, il revint, avec quelques nourritures, et de l'eau. Il donna quelques bandages au pauvre Scribe, qui commençait à ouvrir un oeil. "Vous resterez ici ?" Tsuya lui répondit oui. "Je crois qu'avec le coup de barre de notre ami, on va rester jusqu'à demain." Storm commençait à faire quelques potions de soins. La dernière vision de l'écrivain avant qu'il ne retombe dans les affres de l'inconscience fut son ami en train de lui préparer une potion rouge...
Comno leva la tête, un bandage en tissu autour du crâne. L'aube se levait, observa-t'il par la fenêtre près de lui. Lui-même se leva, fit quelques pas hésitants, et assura ses pas après cela. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. "Ha..." gémit-il en se tenant la tête. "Ca fait mal." On entendit un bruit de pas ; il se retourna, et se retrouva devant Choune "Bah alors, enfin réveillé, espèce de chiffe molle ? On t'attends depuis trois heures ! On s'est fait du souçi à cause de toi !" Comno bégaya "Ah... Euh... Ben merci." Tous les autres arrivèrent, et Storm lui tendit une fiole contenant un liquide violet. Il dit à l'écrivain que cela était une potion de régénération. Le Scribe la but, et la douleur s'atténua. "Heu..." fit une voix inconnue à lui. Tous les autres s'écartèrent, laissant passer Tristan. "Je... je suis désolé. J'ai souvent la visite de brigands qui s'approprient sans autorisations les épées et les armes, les métaux et les potions." Il sourit : "Vous comprenez, je n'ai pas beaucoup de visites... Alors j'ai très souvent ce réflexe..." dit-il en tapotant la barre en fer forgée qu'il tenait dans la main. Comno lui sourit, et malgré l'envie qu'il avait de lui faire subir maintes et maintes douleurs, lui dit qu'il était tout excusé. Tsuya les présenta en disant que le Forgeron était un membre de Greenwood, certes un peu éloigné du coeur du Royaume mais "c'est un vieux d'la vieille, pas une petite crapule." Il était parti loin de la capitale pour oublier la mort qui planait à cette époque sur la plus grande partie du pays, et quelque chose qui était en rapport avec quelque chose, dont il n'arrivait pas à se souvenir, à cause de la Guerre entre sa Majesté et les forces des autres contrées. Il s'était établie dans ce village joyeux, où vivaient plusieurs marchands qui avaient finis par partir, à cause du manque de clients et des attaques régulières de voleurs. Depuis, il avait créé son jardin et élevait quelques porcs. Il survivait ainsi, et comme loisir, fabriquait des armes d'exception. Il leur raconta qu'alors qu'il avait trente ans, le Roy le convoqua pour lui demander de forger pour lui, une lame. Il ne se rappelait plus de la suite... L'écrivain lui demanda à ce moment-là, si dés que leur quête serait terminée, il pourrait lui reconstruire une dague digne de ce nom, les rues de la capitale n'étant pas entièrement sûres le soir. Alors qu'il disait cela, il sentit quatre regards noirs se poser sur son dos. "Cela. Doit. Rester. Secret." murmura la guerrière à l'oreille de l'écrivain. Son sourire se figea, et il sentit une goutte de sueur descendre le long de sa nuque, et tout les autres eurent l'impression d'entendre leurs tympans et le reste de l'appareil auditif tomber en morceaux quand ils entendirent derrière eux Tsuya dire à Tristan "Ben ouais, pour la quête. On doit trouver une pierre pour sauver le monde, et chasser une divinité bigrement puissante." "TSUYAA !"crièrent tous ensemble les autres, Choune devenant rouge écarlate de colère. Voyant la guerrière commencer à marcher vers l'Oracle, les poings serrés, Aelormel vint mettre sa main devant la bouche de la guerrière, et chuchota un sort de contrôle. Il amena la chasseuse dans une autre pièce, tandis que, le visage sombre, les trois autres avaient sortis leurs épées. "Tu viens avec nous ou tu meurs. Tu es au courant." Le visage de Tristan se renferma, et il prit sa barre de fer forgée à deux mains. Les autres pointèrent leurs épées sur lui, alors que Tsuya se glissa entre les deux camps : "Oui, viens avec nous. Tu étais un épéiste de talent à l'époque." et en regardant la bosse de Comno : "Et on dirait que t'as pas perdu la main." Tristan sourit, baissa sa garde et laissa tomber la barre au sol. Après tout, ne recherchait-il pas l'aventure il y a encore quelques années ? Il prit sa décision très rapidement... Un quart d'heure plus tard il était prêt, une armure remise à neuf sur le dos,un baluchon avec son fidèle marteau et desbarres de fer, ainsi qu'une épée de fer dans la main droite.
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Ils repartirent, le coeur brave, la tête froide (sauf pour Comno) pressés par le temps. Ils estimaient en avoir suffisament perdu en se reposant ainsi. Le papy leur dit alors qu'il avait eu une vision d'où il devrait aller : d'après lui c'était une grotte à ouverture large, au sommet d'une montagne noire. Il dit à ses compagnons qu'on la reconnaitrait à coup sûr grâce à un arbre qui restait au-devant...
Les héros se lancèrent à l'assaut du chemin de Chèvre que leur désignait l'Oracle, et gravirent, en près de deux heures, la longue montée. Alors que Comno, qui allait au devant du groupe, se hissa sur le rebord du sommet, il ouvrit des yeux stupéfaits, les autres le rejoignant peu à peu...
De la lave.
De la lave à perte de vue... Il se tenait au bord d'une plaine de magma, qui n'était pas répertoriée sur les cartes de Greenwood que Comno avaient tirées de son sac. "Ca commence..." souffla Storm Ange. "La destruction arrive..." dit-il, un geyser de flammes jaillissant comme pour souligner ces propos. Aelormel tendit le bras, désignant du doigt le centre de la fournaise : "Regardez !" Sur un îlot résidait une montagne d'obsidienne, avec sur son flanc... Une ouverture, avec un arbre debout, solitaire au devant ! "Nous y voici !" dit le Sorcier. "Enfin le moment de nous rendre utiles, Ael' !" Tous deux entonnèrent un chant étraange semblant être aussi glacial que les vents du Nord, et lorsqu'ils finirent de l'entonner, ils crièrent ensemble "Aka'ziliusna, jolia ma esta !" Une bourrasque de Glace et de Neige jaillit de leurs mains, et changea la lave en obsidienne, en un long pont. "Faites attention, les gars : c'est un peu chaud..." firent-ils, un sourire attaché aux lèvres d'Aelormel, et ils commencèrent, après ça, à discuter des effets passionnants de la magie du Blizzard. Ils marchèrent sur l'obsidienne brûlante, avec des bottes sur lesquelles Tristan avait jeté des potions de résistance. Après quelques minutes de marches, et d'inquiétudes intenses, ils marchèrent sur de l'obsidienne à peu près fraîche. "Nous avons enfin atteints l'Oeuf de la Pierre, c'est ça ?" fut la question que posa Storm, qui transpirait sous sa robe d'alchimiste. "J'espère." lui répondit Comno. "On commence à être vraiment éloignés de GreenWood..." De plus, ils ne pouvaient savoir l'heure, les vapeurs du métal en fusion cachant le ciel. Ils escaladèrent les uns derrière les autres, la petite montagne se dressant sur l'îlot. Choune, en tête, posa la main sur le rebord la première. Elle se hissa, et se hissa, et s'assit, sur cette pierre assez solide et froide pour éteindre un quelconque feu. Après cela, elle se fit rejoindre par les autres, un à un. Ils contemplèrent la mer de feu en silence alors qu'un rugissement semblait sortir des entrailles de la Terre. Voilà ce qu'il pourrait arriver à leur monde, s'ils ne se dépêchaient de trouver la Pierre...
Ils se retournèrent, et observèrent l'étrange arbre. Solitaire, calme, improbable... Le Sorcier s'en approcha, comme envouté, son visage plein de suie, et en caressa l'écorce. Elle était rugueuse, et d'une couleur charbon. Les feuilles se balançaient doucement au souffle volcanique... Les autres passèrent autour de lui, tandis que le Sorcier gardait la main sur le tronc, le regard perdu dans les feuilles de l'arbre. Comno regarda en passant le regard bleu glacé du mage. Ils entrèrent dans la grotte, noire, et pas accueillante pour un sou...
Tsuya sortit une torche, qu'il embrâsat avec un briquet de silex et d'amadou. La grotte fut instantanément éclairée, les moindres recoins devinrent des ombres menaçantes, et les stalactites et stalagmites semblèrent se dresser dans l'obscurité. Plus personne ne parlait. Il fallait dire que cela n'était pas très rassurant. Le seul bruit qui brisa le silence fut la voix de Tsuya leur disant d'avancer. Ils descendirent tous dans la cavité obscure...
Sauf le Sorcier. Il sentait quelque chose d'étrange dans cet arbre. Une sorte de pulsations filtrait à travers l'écorce... Contrairement aux autres chênes ou sapins, il avait l'impression qu'il était vivant. Il posa sa deuxième main sur le tronc, et ferma les yeux. Il sentit pousser de l'herbe et des fleurs autour de lui, des buissons. Il se retourna, un sourire béat aux lèvres : devant lui se dressait une femme aux cheveux verts, enroulée dans une sorte de robe d'écorce. "Sorcier. Sorcier... Sache que ce que tu cherches n'est pas ici... Le noir nuage du crépuscule se déplace vers la Pierre et son porteur... Ne pert pas de temps..." "Une nymphe..." Il tendit la main vers celle-ci, les yeux fermés mais pourtant ouverts; bien plus que d'habitude...
... et il se fit happer, décollant ces mains du Tronc. "Qu'est-ce que... ?" "Sorcier, BOUGE-TOiIiI !" Il ouvrit les yeux, et vit Aelormel le tirer, vers le pont d'obsidienne fragile ; "Nous devons repartir ! Il faut qu'on rentre le plus vite possible à GreenWood !" "Pourquoi ?" dit le magicien, le regard effaré, le visage apeuré du mage chuchotant "Ne pose pas de questions, on a pas le temps !" Il vit les autres courir sur le pont, du plus vite de leurs jambes, tandis que celui-ci commençait à s'enfoncer lentement dans les flammes liquides. Ils traversèrent le plus vite possible le pont, en train de s'écrouler lentement sur lui-même. Tandis qu'ils arrivaient au bout, les autres dévalaient déjà la pente. "Mais pourquoi cours-t'on ?" "Je t'expliquerais plus tard te dis-je !" dit le mage, apeuré.
Dans la grotte reposait encore la torche, au bas de semblants d'escaliers taillés dans la roche de lave. La faible lueur qu'elle dégageait éclairait suffisament pour que l'on voie une gravure couvrant le mur entier : elle représentait un homme, levant dans ces mains, la pierre qu'ils recherchaient, un symbole de GreenWood autour du cou, des flammes émanants de sa personne, un bâtiment derrière lui.
Ils commencèrent à courir, "Jusqu'au château !" cria Choune en tête de file. Ils coururent toute la nuit et le crépuscule. Ils arrivèrent à l'aube sur une colline qui dominait GreenWood...
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Choune posa le pied sur une pierre et attendit les autres qui arrivaient avec difficultes. Le vent ebouriffait ses cheveux roses et rouges, et son visage exprimait la durete de l'acier "Allez, plus que quelques centaines de metres et nous y sommes !" cria Comno, sentant les points de cotes lui tirailler les flancs. Les autres arriverent epuises en haut de la pente. Elle fixait le bas de la colline, et dit alors aux autres : "Otez-moi d'un doute ; mais ils n'etaient pas la auparavant, si ?"
En bas du chemin, il y avait des tentes. Des centaines de tentes en tissus. Devant, des gens en haillons. Ils les regardaient d'un air implorant, fixant avec envie le sac de nourriture que transportait Tristan. Les joues creuses les enfants les regardaient passer dans les rues, marchant si lentement... Observant impressionnes les feux, et les enfants se battant dans la boue. Le Sorcier saisit un morceau de pain et le donna a un garcon qui passait a proximite. Les gens les regardaient, une lueur d'espoir dans leurs yeux eteints... "Il y aurait eu des fuites concernant la quete ?" pensa Storm.
Aelormel intercepta un homme, aussi maigre qu'un baton, et lui demanda qu'est ce que faisais tous ces hommes et femmes ici ; l'homme lui repondit qu'ici s'etait refugies les habitants des villages aux alentours. Des tremblements de terres et des gigantesques lacs de laves les avaient chasses de chez eux, et ils etaient venus se refugier a la capitale pour y echapper. Aelormel fronca les sourcils : tout s'accelerait... Ils arriverent a proximite des remparts du chateau, et Choune interpella un garde sur les remparts qui faisait sa ronde, tandis que Comno ouvrait des yeux stupefaits devant la famine, et il pouvait encore voir a travers les grilles de la herse, des tentes de refugies. "Dites au Roi que les Cinq chercheurs sont de retour ! Et qu'ils ne sont pas seuls..." dit Choune. Elle se retourna et vit Tristan se tenir la tete : "Que... Qu'est ce qui t'arrive ?" "Je... Je ne sais pas... Une migraine soudaine..." Il ferma les yeux et secoua sa tete. Il sourit apres ca. "Ca va mieux ! Ne t'inquietes pas." "En tout cas, on attend ici en attendant que le garde ne revienne nous chercher." dit la guerriere. Il s'assirent, sous la chaude lumiere du Soleil. Le ciel etait d'une couleur bleu epure, et il n'y avait aucun nuage. Maintenant qu'ils y repensaient, il faisait bien chaud, presque la temperature d'un ete...Alors qu'auparavant, ils etaient en hiver.
Le garde revint quelques minutes plus tard, les sourcils fronces. "Sa Majeste accepte de vous rencontrer. Rendez vous a la tete de la tour Nord ! a-t'il dit." "C'est bon, on connait le chemin" dit Choune avec un sourire carnassier, qui apparemment etait terrifie par cette chasseuse, qui semblait une barbare. Comno, derriere, se leva de sa position assise, et s'etira. "T'es sur qu'on n'a pas de temps pour se reposer ?" Le regard que lui jeta le reste de l'equipe le fit fremir. "C'bon, j'ai rien dit..." dit-il, gene. Alors qu'ils marchaient derriere le garde qui avait tenu a les accompagner, il leur dit, le dos tourne : "Vous allez rencontrer quelqu'un qu'il n'est pas recommande d'enerver... Vous avez interrompus le Duc a son retour de la Guerre. Bonne chance..." Ils s'avancerent dans le couloir qui montait a l'interieur de la plus grande tour du castel. Choune passa la premiere la porte, et chacun des autres la suivit, le garde s'ecartant. Il souffla un dernier "Bonne chance !" et s'en retourna a son travail.
Choune s'immobilisa les yeux ronds comme des soucoupes. "Toi... DRAGOON !" L'homme en question se retourna. Il faisait un metre quatre-vingt-dix, une cape aux couleurs de GreenWood sur le dos, ainsi qu'un cuirasse. des epaulieres emeraude, et un visage fin et rase de pres venait souligner les traits de noblesse de l'homme... Il sortit son epee en souriant : "Cela faisait longtemps, Choune !" L'equipe resta stupefaite en voyant la guerriere degainer sa lame et se precipiter vers tout ce qui avait l'air d'etre un duc. Le Roy s'interposa juste a temps, avant que leurs epees se touchent. "Calmez-vous !" Tous s'agenouillerent devant lui.
"Bon passons le protocole, les gamins. Et toi Remy, arrete de vouloir taper la chef de l'Expedition !" "Mais Majeste, c'est une amie. Comment ca va depuis le temps ma p'tite Choune ?" "M'appelles pas comme ca, chenapan..." dit-elle d'un grand sourire. Elle s'ecarta et montra
aux autres d'un geste l'homme :"Cet homme s'appelle Remy Dragon-de-Foi. C'est l'un des plus grands combattants de cette contree. C'est egalement le Duc qui vainquit près de 150 personnes en son temps !" Les autres furent surpris. Que faisait-il ici alors ? "On m'a deja expose la situation.
Je sais ce qu'il nous arrivera ce soir si vous n'avez pas trouve l'Oeuf..." "Justement..." dit Choune. Elle se releva et braqua son index vers la poitrine du Roi : "LE VOILA, VOTRE OEUF !" cria-t'elle d'un air de defi.
Le Roy baissa la tete et devint pale. Il commenca a lentement rire. "Depuis...
Depuis tout ce temps... Et ils veulent que je la donne ? Ils... Ils sont fous. Jamais, jamais, jamais..." "Majeste ! C'est pour tous nous sauver !" Il sourit d'un air fou en disant "Terrassez-moi plutot que de remettre ceci entre les mains d'une soi-disant divinite !" "Non majeste, on va trouver "
autre chose." dit calmement Aelormel. "Nous allons d'abord manger, puis nous reflechirons calmement a tout cela."
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Le Roy avait mangé seul, dans la chambre. Les autres avaient ete invites par le Duc dans la salle de banquet a manger un simple sandwich.
A la suite de cela ils se retrouverent au troisieme etage de la Tour Nord. Djamalos vint, le visage pale, le doute empreint sur son visage. Ils s'assirent tous ensemble, et le suzerain demanda a Storm, qui n'avait pas du tout parle jusque la, de lui relater l'entierete de l'histoire
Il parla jusqu'a a peu pres quinze heures...
Apres cela, ils resterent cois pendant quelques secondes. "Une... Une caverne aux symboles de Greenwood ?" dit le Roy. Il avait l'impression que tout commencait a lui echapper...
"Une mer de feu..." dit le Duc.
Tous deux avaient le regard emplie de peur.
"Et vous dites, les enfants, que le seul moyen de nous sauver, c'est de donner la PierreNature a une divinite inconnue ? Non." Le Roy dressa son poing ferme vers le ciel. "Il n'en est pas question !" "Attendez... Il nous manque pas quelqu'un ?"
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Tristan se maintenait la tete des deux mains, les yeux fermes. Des images passaient devant ses yeux et semblaient floues... Il sentait sa cervelle... Comme... Bouillir. Il cria, alors qu'un souvenir lui revint !
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"Maitre Dwight ? Que forgez vous ?" Il etait dans l'armurerie du palais, la sueur lui baignant le front. Il souriait au petit prince qui lui avait demande cela : "Une lame pour toi, mon petit Djamalos ! Ton papa, le sire de cette contree, a accepte que je te forge une arme trempee dans la Riviere des Dryades !" "Oooh ! C'est trop bien !" dit le petit, un sourire immense aux levres.
Tristan ouvrit les yeux, toujours en criant. Les oiseaux avaient cesses de chanter au-dessus de lui, et il semblait voir a travers les feuilles des arbres le ciel bleu. "Comment ca, l'epee est refusee ? C'est la plus belle ! C'est la plus puissante !" "Je le sais. Elle est magique. Bien trop tranchante pour un enfant. Je ne la manipulerais pas moi-meme." "Mais... Majeste !" "HAAAAAA !!" cria Tristan. Sa voix sembla se briser, alors que ses yeux pleuraient des gouttes salees... Le poids des souvenirs venaient de lui tomber sur le dos. L'horrible impression d'avoir perdu une partie de sa vie le hantait...
Un nom vint le percuter, alors qu'il recouvrait des souvenirs enfouis si longtemps, et il retrouvait son envie de s'enfuir le plus loin possible de ses personnes, de cette famille, qui lui avait enleve...
... ZERIANA.
Il se leva, le regard determine, et pris son epee dans sa main, qu'il laissait trainer la, apres le dejeuner avec le...
... Major ?... General ? Il ne savait plus...
Mais ca ne comptait plus.
Il savait ce qu'il avait vu... Il savait ou etait une arme capable de terrasser un dieu.
"Zeriana... J'arrive." dit-il, les yeux pleins de larmes. Comment pouvait-il accorder autant d'importance a une lame ? Peut-etre vous repondrait-il de cette facon : c'etait l'oeuvre de ma vie...
Il commenca a courir vers la salle du trone...
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Aelormel marchait. Il etait parti a la recherche de Mr. Dwight. Celui-ci manquait a l'appel, et les autres debattaient avec le Roy. Celui-ci cherchait absolument a garder sa pierre. Alors qu'il reflechissait a cela, il croisa le Forgeron, le regard determine, une arme a la main. "Hey ! Tristan ! Ou vas-tu ?" "Je vais la ou je decide d'aller. Nul ne m'arretera..."
Il enfonca par un coup de pied la porte de la chambre de reunion et arriva ainsi. "Roi de pacotille. Sais-tu ou est l'epee ? Ou est Zeriana ?" Le Duc fit un bond et se placa entre le Forgeron et le suzerain ; "Qu'as-tu ose dire ? Minable, pauvre et inutile paysan..." "SILENCE !" dit le forgeron, d'une voix plus qu'impressionnante. Remy ne fremit pas un seul instant et tira sa lame, une veine palpitant sur son front. "Comment oses-tu dire cela !" Les membres de l'expedition se placerent entre la force de la nature, et le feroce Dragon-de-foi. Tsuya dit a l'homme imposant de se calmer, et de faire des excuses. "Comment pourrais-je m'excuser alors que cet homme ! CET HOMME ! Possede le fruit du travail de pres de deux annees ! De ma vie !" cria Tristan. "Et son pere l'a cache... Tu sais de quoi je parle, n'est ce pas, Djamalos..."
Le Roy palit, tant et tant qu'il semblait etre constitue de platre. "Ze... Zeriana, le Pourfendeur d'Etoiles, la lame que l'on ne doit toucher..." Tout le monde le regardait a present : "Mais bien sur ! C'est ce qu'il fallait faire depuis le debut ! Aller et lutter contre Eclipsia a l'aide de cela !" "De quoi il parle ?" demanda Comno au Duc. "D'une lame incomparable..." "Forgee par moi." finit a sa place le forgeron. "Trempee dans la source du pouvoir des Nayades, et ayant la faculte de detruire n'importe quelle matiere..." Dit avec reverie Tristan. "Donnee a toi !" dit-il en fixant le Roi, qui lui meme fixait ces paumes. "Raziel et Arwena ne seront pas de retour avant un certain temps, je pense. C'est bon, je vais declencher l'ouverture de la chambre..." Il prit sous sa chemise une petite cle d'Or, qui semblait resplendir au Soleil.
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Une heure plus tard, ils etaient devant une sorte de chambre de pierre rouge. "C'est le seul materiau qu'elle ne peut briser." dit le Duc... "De la pierra amata, autrement dit la Pierre Magique." Le Sorcier et Aelormel furent surpris et l'observerent plus attentivement. Une porte seule se dessinait, un sceau inscrit dessus. "Incroyable ! Ce n'etait pas un sceau puissant, ni pose par nous ; alors qui est-ce ?" dirent les deux mages. "Ce fut mon pere lui-meme, avec ma mere, qui posa ce sceau de Nature. Pour qu'elle ne s'ouvre jamais, a part quand...
...Il agita la petite cle.
Le sceau gresilla, et s'evapora. "Il se reconstituera apres quelques minutes. Passez, vite !" Ils s'avancerent dans la piece. Au centre de celle-ci, des lianes bleues suintantes d'une magie ancienne, maintenait une epee a deux mains, belle et au fil acere. Une garde en emeraude etincelait dans l'obscurite de la piece. "Une torche, s'il vous plait !" demanda Choune, les autres regardants, stupefaits, la magnifique lame. "Zeriana... Enfin devant moi... Apres tant d'annees... Apres la guerre..." Le Forgeron sentit sur ses epaules le poids des decennies. Tsuya vint le serrer dans ses bras : "Allons, mon gars... Allons... Il y a encore des chances qu'elles servent !" "Oui. Tu as raison !" Alors qu'il disait cela, le Duc et tous les autres se rapprocherent de la magnifique lame. Le verdoyant tranchant refletait aussi bien qu'un miroir.
Alors que les lianes se deliaient a l'approche de Djamalos, Choune saisit doucement la garde entre ses deux mains.
L'epee semblait repondre par un afflux d'energie... Elle la tira de son socle d'un geste souple, et fit quelques moulinets avec. L'epee rentra dans un poteau de bois et le decoupa comme du beurre. Tous comtemplerent, stupefaits, la spectaculaire entaille dans le bois. De plus, alors qu'elle commenca a la manipuler, l'epee sembla generer des runes a sa surface. Des runes de formes diverses, allant de l'algue a la flamme. Tristan sourit, et dit a Choune : "Bien. Tu apprends a la maitriser. Dis "Feu"." "FEU !" cria la guerriere, et l'epee s'embrasa d'une flamme verte. "Parfait." dit Tristan. "Zeriana te connait a present." Ils redescendirent tous, apres que le Roi ai mis la Pourfendeuse d'Etoiles dans un fourreau adapte. Ils s'assirent de nouveau dans la salle de reunion, a mediter. "Nous avons peut-etre enfin un moyen de tuer ce pretendu Dieu..." dit Tsuya.
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Walkyrie courait dans les couloirs. Il etait l'archiviste en chef, et il avait assiste a la premiere attaque d'Eclipsia. A present il savait son nom. Le petit documentaliste etait brun, et portait une tenue ordinaire.
Il se pressait ainsi dans les couloirs, un livre imposant dans les mains. Il deboucha dans la salle de reunion, un page lui ayant dit que Sa Majeste etait la-bas ; "Mon Seigneur ! Nous ne pouvons pas tuer Eclipsia !" Tous se retournerent, surpris. "Et pourquoi donc ?" fut la premiere parole que dit le Roy. "Et bien... Eclipsia est le Dieu de la Mort. Si nous la tuons, c'est le chaos originel qui s'abattra sur nous !" "Non !" dit le Duc en abattant son poing sur la table. "Ca... N'est pas possible ! On a fait tout ca... Pour RIEN ?" Le Roy se leva, et dit a tout le monde de se calmer...
...Lorsqu'un eclair violet balaya les tentes devant les remparts. Ils se precipiterent tous, et virent un gigantesque rayon d'ebene massacrer les remparts nords. Ils virent une silhouette s'avancer dans les decombres...
"C'est Eclipsia !" C'est alors qu'une voix retentit de partout a la fois : "Les Trois Jours sont ecoules...Tic tac tic tac..." Ils coururent le plus vite possible vers la sortie des remparts, et arriverent devant la Divinite en train de marcher tranquillement. Tout se desagregeait autour d'elle. Seuls les batiments en pierre semblaient un tant soit peu resister... Choune tira son epee, sous le regard ironique de la Divinite. "Vous croyez vraiment pouvoir faire quoi que ce soit ? Ce monde est destine a etre detruit. Il n'y a pas d'echappatoire." Choune chargea. Alors qu'elle amorcait une course effrenee, elle sentit une douleur absolue dans son bras, ...
... Mais quel bras ?
Elle regarda, les yeux grands ouverts, son bras qui tenait l'epee, a terre. "Vous etes amusants, pauvres mortels. Toujours tenter de resister a plus forts que vous..." Elle tomba a terre, pleurant des larmes de douleur sous les yeux de ses compagnons. Elle ressaisit l'arme dans sa main gauche, et l'envoya vers le Dieu. Elle sembla ricocher et s'envola.
Djamalos sentit une bouffee de courage monter en lui. Il utilisa le pouvoir de PierreNature, et un rayon vert jaillit de celle-ci et il fut absorbe par la noirceur. Tristan rattrapa Zeriana au vol, tandis que tout d'un coup, Comno se tordait de douleur. Il tomba a terre, se maintenant la tete. "Je croyais que vous etiez plus solides... Vous me decevez" dit Eclipsia en faisant la moue. "Mon oeil... Mon oeiiiiil !!!" "C'est... C'est perdu..." dit le Duc, vert de peur. "Comment peut-on faire face a cela..." dit-il pendant que tout autour de lui, tout brulait et la terre ne cessait de trembler. "Je... Je ne veux pas mourir... Pas de cette facon !" Il prit son epee, et fit un grand moulinet vers la Mort. Avant que l'epee ne touche la nebuleuse qui semblait constituer son etre, son epee se dissolut en pastilles violettes. "Vous etes droles. Mais il faut que je m'occupe de la terre en elle-meme apres vous. Alors je ne vais pas perdre trop de temps."
Remy explosa en milliers de gouttes de feu. "C'est quand même plus beau comme cela non ?" dit-elle. "C'est la fin. Mais nous devons nous battre !" dit Tristan. Il prit l'épée et fit un grand mouvement qui s'arreta a un centimètre de la gorge de la Déesse. "FEU !" cria-t'il. La lame s'enflamma, et le doigt que la déesse avait mise entre la lame et son cou ne bougea pas. "Bon, vous me lassez." Elle claqua des doigts, et Storm Ange se retrouva propulse dans les airs, et retomba a terre, se perdant dans la vision des centaines de cadavres des habitants de GreenWood, decimes par les explosions. "STOOOORM !" cria Comno, ayant garde un oeil ouvert, l'autre ruisselant de sang. Il serra les dents, et se redressa. "C'est meugnon..." dit le Dieu de la Mort. "Vous n'avez rien d'autre ?" Elle fit un large mouvement de la main, et tous furent projetes vers l'arriere, sauf...
... Djamalos.
Le Roy etait dans une sorte de bulle de magie pure, verte. Ses yeux a peine entrouverts laissaient distinguer une lumiere verte emeraude. La Pierre Nature ne reagissait plus... Et alors qu'il ouvrit les yeux pleinement, ceux-ci etaient d'or. La bulle eclata, et une voix aussi grave que le roc resonna : "Je suis certes une creation de ton frere, moi la Terre, mais sache que l'on empiete pas si facilement sur le sol de mes proteges..." Aelormel et le Sorcier chuchoterent des mots de pouvoirs pour etablir un bouclier magique autour des survivants, eux qui etaient restes en arriere, ne pouvant pas combattre quelque chose de plus puissant que la magie. Les autres se redresserent, a part Choune, qui avait perdu trop de sang. Elle reposait, le dos appuye au mur de la muraille. Tristan gardait dans la main son epee, mais ne pouvait plus bouger le bras. Il etait casse... En-dehors de la bulle, Tsuya, loin du combat, s'etait precipite pour voir si Storm etait encore vivant. Mais il ne trouva rien... Les corps avaient ete emportes par la puissance degagee par les deux entites.
http://www.youtube.com/watch?v=ySt-Qfy_p2I
Djama se campa sur ses deux jambes, alors qu'une aura verte se formait autour de lui. Un sourire accroche a ses oreilles, ce qui ressemblait a Djamalos, Roi de Greenwood, chargea dans ses mains une puissance bleutee. "Tu vas apprendre a respecter la Terre !" Une gigantesque explosion de noirceur jaillit devant lui, mais il n'etait deja plus la. Eclipsia ouvrit des yeux pleins de stupeur, lorsqu'elle l'entendit. Il lui donna un coup de pied dans les cotes et elle contra. La puissance de la Terre se mit a deferler a travers lui. "Que la TERRE FRAPPE !" Il propulsa un puissant rayon d'energie, qui fut contre par un rayon violet de la Deesse. "Ah... Enfin, un peu d'amusement !" fit-elle, un sourire aux levres. Les coups s'enchainerent. Le Roy esquiva le coup de pied de la soeur de celui qui l'avait cree. Il fit une retournee, et se propulsa dans les airs avec une force titanesque. Dans un eclair noir la divinite fut sur lui. Le coup de poing qu'elle lui administra le renvoya au sol. Il tomba sur ses deux jambes. Ses bras se chargerent d'energie mystique. "Impossible !" fit Aelormel. "Cette magie est oubliee depuis trois cents ans !" Le Sorcier lui posa la main sur l'epaule. "Ceci est la magie de la Terre... Va te reposer."
Les explosions detruisirent les quelques restes des maisons. Les attaques creaient des ondes de chocs si puissantes que la Terre en tremblait. Des geysers de flammes jaillirent, alors que la Chose que l'on ne pouvait plus appeler Djamalos se propulsaient et combattaient la Mort. Les coups de poings et les coups de pieds s'enchainaient a une vitesse surhumaine. "Mais... Comment peut-il l'approcher ?" "Il est devenu superieur a un simple humain..."
Le combat regnait entre les divinites. Le noir contre le vert. Le fils contre la tante. Le demon...
contre l'ange.
Ils s'envolerent tous deux. Djama fit une roulade, sa couronne tombant a terre, et il emit encore une fois un etrange son guttural. Un rayon jaillit de la paume de ses deux mains. Eclipsia, son eternel sourire aux levres, le contra d'un revers de la main, alors que la Presque-Divinite plongeait vers le sol...
... et prenait l'epee des mains de Tristan. Zeriana, entre les mains de ce qui etait a l'origine de tout son pouvoir. Devint grande et puissante. Elle devint aussi lumineuse qu'un soleil. Djama amorca un coup de taille que la deesse evita de justesse. Elle fit une roulade et se retrouva devant la pointe de l'epee. "A ton tour d'etre jugee." Djamalos pointait son epee de la main droite, sa main gauche restant ballante le long de son corps, un sourire eclairant son visage. D'une voix grave qui n'etait pas la sienne, il cria "Je te bannis de cette planete. A JAMAIS !" Il trancha dans la "chair" d'Eclipsia un symbole noir. Celui-ci se mit a rougeoyer, et la Divinite fut comme desagregee...
Il ne restait plus rien d'elle.
Le Roy redescendit doucement vers le sol en planant lentement. Ses yeux avaient retrouves leur teinte normale. Plus d'aura autour de lui. On le recupera et le transporta au coeur du chateau. Il ouvrit les yeux sur Arwena, penchee au dessus de son lit. "la Terre... S'est servie de moi. J'ai sauve le monde" dit-il d'un grand sourire fatigue.
http://www.youtube.com/watch?v=qsZAGJnXFlc
A l'exterieur, Comno recherchait dans les montagnes de cadavres le corps de son ami. "Storm !" criait l'ecrivain. Des medecins vinrent le trouver. Ils le prirent alors qu'il pleurait. "Non ! Laissez-moi le chercher ! C'est mon ami ! Mon ami !" dit-il entre les sanglots qui le secouait. Tristan, le bras casse, regardait la mort autour de lui d'un air hebete. La lune se levait, sur les brasiers et sur les desastres... "Tsuya..." chuchota-t'il. Son ami avait disparu alors qu'il cherchait
le corps de l'alchimiste...
Choune reposait sur un brancard transporte par les quelques survivants qui etaient au chateau. Le ciel etait si blanc... Aucun nuage n'empechait la lumiere de la lune de passer...
Aelormel regardait les autres, des larmes pleins les yeux. Son maitre ne pouvait pas tout lui enseigner apres tout... Il tomba sur ses genoux, sanglotant. "Pourquoi ne les ai-je pas aides..." dit-il...
Le Sorcier se rapprocha de lui, et le prit par l'epaule. "Tu n'aurais rien pu faire..." dit-il d'une voix douce... Sur une colline pres de la, quelqu'un d'autre observait. Jean Raziel regardait sa cite reduite en cendres, avant meme qu'il ne rentre au bercail. "Qu'est ce que... ?" Il leva les mains devant sa tete, et les regarda. "Serais-je... Arrive trop tard ?"
Il les plaqua sur ses joues mouillees. "Qu'ai je fais... ?" Ses ruisseaux salees tombaient sur la terre de Greenwood...
FIN DES CHRONIQUES D'ECLIPSIA