Histoire sans titre
Voici une "histoire sans titre", un texte de Dior BASSE de Première 1 - 2013 / 2014
Un ange déchu … Quoi de pire pour celui qui autrefois fut L’Ange de Lumière, le plus Puissant de tous, le plus Important, lui, premier ange créé, Lucifer.
Comment en était-il arrivé là ? De la simple jalousie. Une haine vouée aux Humains si fragiles, si crédules et si ennuyeux. Pourquoi ces deux Humains avaient-ils accaparé l’attention du Créateur ?Lui qui avait façonné le royaume de Anges l'avait délaissé au profit de ces créatures misérables et méprisables.
Voilà pourquoi sous l’apparence du Serpent, il avait convaincu la Femelle, Ève, de manger le fruit de l’arbre du Savoir. Malheureusement pour lui, la Femelle, cette traitresse, avait osait le dénoncer, le condamnant ainsi à passer son éternité dans les ténèbres les plus profondes, le 7 ème Enfer, là où seul les plus grands démons résidaient ; il était leur Créateur, plus Puissant encore que son Créateur, pensait-il.
Dans son antre, le Démon avait observé toute l’humanité durant des milliers d’années, envoyant certains de ses disciples semer la terreur parmi les Humains, ceux qui l’avaient condamné et qui avaient condamné aussi leur propre descendance. Car lui régnait sur les Enfer, mais la Femme, elle, souffrait dès son plus jeune âge quand on lui expliquait qu’elle appartenait à son père, puis à son mari et enfin à son fils. La femme payait autant que le Serpent, mais lui ne voyait pas les choses comme cela. Il pensait être le seul à souffrir et de ce fait, il ruminait une rage folle. Mais il devait attendre le bon moment. S’il voulait ravager la Terre et renverser Dieu lui-même, il allait devoir attendre le bon moment. Après s’être terré tant de millénaires, il était fin prêt pour le début du combat.
Chapitre 1
L'an 3050, soit 60 ans après l'apogée de la technologie. Et pourtant, la population semblait vivre comme au XII ème siècle. Et pour cause. En 2980, une guerre sans merci avait éclaté sur Terre, les armées avaient terrassé tout ce qui se trouvait sur leur chemin, que ce soient des forêts, des animaux et des humains. Des femmes et des enfants innocents avaient été massacrés. La guerre qui frappait le monde fut sans doute la pire que des êtres d'une même espèce aient pu se livrer. Il ne s'agissait pas d'une simple guerre de territoire, comme cela se produisait la pluspart du temps. Là, les Grandes Puissances se battaient pour affirmer leur suprématie. C'était une guerre stratégique, technologique, religieuse et surtout, biologique. La Quatrième Guerre Mondiale, la dernière que les Hommes s'étaient livrée. Plus horrible que les Trois premières guerres réunies, la Grande Guerre ( 1914-1918), la Guerre Totale ( 1939-1945) et la Guerre de l'Eau ( 2060-2068) . Le Cavalier Rouge, était là. Peu de temps après, une famine plus terrible que celle du XXV ème siècle s'abattit sur la population. C'était l'oeuvre du Cavalier Noir. Durant, 15 ans, la bataille fit rage. Rien ne semblait pouvoir y mettre fin ; rien, sinon le Cavalier Vert. Lorsqu'il arriva sur Terre, il n'était pas seul. Avec lui, il avait sa fidèle amie, la Mort elle-même. Elle laissa alors ses enfants s'amuser de tout ces humains. Tout d'abord, le Choléra s’abattit sur les champs de batailles. Lorsque les civils eurent vent de l'histoire, ils crurent d'abord que la mort des soldats étaient le prix à payer pour que la paix triomphe. La Mort jubila, elle envoya alors la Peste Noire. Alors que son petit frère n'avait tué que des milliers de personnes, l'aînée en tua des millions. Pas assez pour éradiquer l'espèce humaine, mais assez pour la terrifier. L'Apocalypse était en marche.
Depuis près de dix ans, les Ténèbres s'abattaient sur la Terre. Ils auraient pu réduire l'humanité en cendre s'Il l'avait voulu. Mais justement, Il ne voulait pas. Il voulait voir ces créatures souffrir. Il voulait la vengeance. Il avait dû attendre trois millénaires, mais ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui ce mange froid ? Dans son cas, elle était même glacée. Mais à présent Il ne regrettait pas toute cette attente. L'humanité avait perdu la foi ; elle n'en était que plus fragile, plus asservie à son pouvoir. Les dirigeants croyaient encore avoir quelque influence sur les événements, et les « scientifiques » travaillaient encore en croyant rendre les armées assez puissantes face à son armée, ces créatures de la nuit dont Il était le seul et unique maître. Les Humains étaient définitivement trop candides ; ils se pensaient invincibles. Quelle naïveté ! Comment le Créateur avait pu les préférer à lui ? Il était parfait autrefois. L'Ange de Lumière, le Premier, son Bras Droit … Mais tout cela était bien loin. Il l'avait renié ! Et désormais plus rien n'arrêterait les Ténèbres. Pas même Dieu.
Lucifer s'attendait à ce que le Créateur réplique, qu'il défende ses créatures, mais il semblait insensible à l'agonie de tous ces mortels. Certains d'entre eux pensaient que c'était leur punition pour avoir tourné le dos aux écritures saintes. Ils s'étaient remis à la religion, tout cela en cachette évidemment, comme si le Diable ne savait pas ce qu'ils faisaient. Ils étaient tellement … crédules. Mais si Allah, Dieu, Yahvé lui même ne réagissait pas, quelques Humains livraient bataille contre les Ténèbres, des Hommes et des Femmes, descendants de Grandes lignées croyantes, progénitures des Papes, de la Royauté Anglaise, des chefs des différentes forme de catholicisme, des Imams, des Califes, des Émirs et des Rabbins.
Ecce ego mittam piscatores multos, dicit Dominus, et piscabuntur eos et post haec mittam eis multos venatores et venabuntur eos de omni monte et de omni colle et de cavernis petrarum.
Jeremiah 16.16
« Voici que moi j'enverrai une multitude de pêcheurs, dit l'Éternel, et ils les pêcheront; Et après cela j'enverrai une multitude de chasseurs,et ils les chasseront De toutes les montagnes et de toutes les collines, Et des fentes des rochers.
Jeremiah 16.16
Les Chasseurs, Venatores, se battaient corps et âmes depuis une décennie contre les Ténèbres. Malheureusement, leur rang diminuaient un peu chaque jour. En Angleterre, ils étaient environ cinq-cents aptes à se battre. En plus, ils comptaient deux centaines d'enfants, et une vingtaine de vieillards. Très peu d'entre eux atteignaient un jour les cinquante ans. Victoria, la doyenne et la Domina Magna, était l'une des descendantes de la couronne d'Angleterre. Elle était la meilleure, Venatrix, du temps où elle se battait encore. À présent c'était sa fille, Katherina, qui se battait au côté des autres pendant qu'elle protégeait la cité. Les Ténèbres se trouvaient partout. Ils avaient réussi à percer les défenses des Humains, mais pas celles des Cités Religieuses comme Londres, Rome, le Mont Athos, Tombouctou, Médine, Hébron et surtout Jérusalem, siège des Trois religions révélées. En tout et pour tout, ils étaient 3 millions à se battre pour la survie de onze milliards d'habitants. Ils avaient déjà dû abandonner l'Amérique du Nord. Les Populations natives du Sud se battaient comme elles le pouvaient, mais pour eux, mieux valait mourir que de se rendre. Les Cités Aztèques, Mayas et Incas, avaient étaient reconstruites et servaient de forteresses. En Asie, les arts martiaux n'avaient jamais été aussi développés. Certains en créaient même de nouveaux. Dès l'âge de sept ans les enfants étaient formés au combat, les femmes également. Les temples et les Monastères comme Shaolin étaient les seuls endroits sûrs. En Afrique, les Royaumes pré-coloniaux s'étaient reformés et se battaient férocement pour la vie. En Europe, les grandes villes avaient étaient abandonnées pour les campagnes. Le monde avait fait un bon dans le passé et se retrouvait maintenant au Moyen-Âge. L'école avait été abandonnée, tout ce qui comptait c'était la vie.
Dans Londres, il régnait un calme absolu. Le soleil était sur le point de se coucher, et se soir, la lune serait pleine. Élisabeth s'était réfugiée dans les ruines de Westminster. Comme à chaque fois que ses combattants couraient un danger, elle pria Dieu, ses Anges et tout les Saints. Sa fille, Katherina devait être rentrée à la cité. Elle était partie ce matin en mission avec Gray. Ils étaient censés aller chasser et revenir dans l'après-midi. Les soirs de pleine lune, la forêt était interdite à tout humain qui souhaitait garder la vie. S'ils ne rentraient pas dans les minutes qui précédait le coucher du soleil, ils seraient perdus. Ce soir, les loups-garous sortiraient. Soudain des cris se firent entendre. Élisabeth ne pouvait distinguer s'il s'agissaient de cris de joie ou au contraire de cris d'effroi. Elle sortit de son antre se préparant à attaquer. Dans une telle situation, elle devait être capable de repousser l'envahisseur ; peu importait l'heure. Lorsqu'elle arriva sur la place centrale, un immense soulagement s'empara de son cœur, les deux Venatores étaient rentrés saints et saufs. Lorsqu'elle s'approcha des montures et de leurs cavaliers, elle remarqua un jeune homme inconscient qu'elle n'avait jamais vu. Elle releva la tête et échangea un regard interrogatif avec les deux jeunes cavaliers. Ils lui répondirent par un regard entendu et se dirigèrent ensuite tous les trois vers ce qui restait du célèbre Buckingham Palace. Une fois arrivés dans la cour où d'autres les attendaient, ils transportèrent le jeune homme dans une chambre. Là, des femmes le prirent en charge. Elles avaient pour mission de le laver, c'est-à-dire de lui retirer la boue et le sang qui lui maculaient le visage et les vêtements, puis de l'habiller.
Pendant ce temps, le deux jeunes Venatores avaient rejoint le conseil. Katherina raconta alors leur rencontre, ou plutôt la découverte de ce mystérieux jeune homme. Ils étaient en pleine discussion pour savoir ce qu'ils allaient faire de lui lorsqu'une femme entra en trombe dans la salle, Elle était sur le point de le laver lorsqu'il s'était réveillé. Katherina fut la première à réagir. Elle voulait savoir qui il était et d'où il venait. Après tout, elle l'avait sauvé d'une mort certainement lente et douloureuse. Quand elle franchit le seuil de la porte, le jeune homme était assis au bord de la fenêtre. Il était seul dans la pièce. Il ne réagit pas à son arrivée et tout ce qu'elle voyait de lui, c'était une épaisse chevelure blonde, si bien qu'elle ne savait pas s'il l'avait entendue entrer. Comme pour répondre à son interrogation muette, il la salua et elle lui répondit. Ensuite un profond silence s'installa. Puis :
C'est vous n'est-ce pas, c'est vous qui m'avaez trouvé. Ce n'était pas une question, c'était une constatation.
Effectivement, répondit-elle.
Où m'avez vous trouvé et comment, questionna le jeune homme blond ?
Dans la forêt. Je chassais ; mais je pense que c'est à moi de poser les questions, répliqua la jeune Venatrix. L'homme ne réagit pas. Il semblait indifférent à ce qui l'entourait. - - -Alors qui êtes vous ?
Je ne sais pas.
Vous ne savez pas... répéta-t-elle, suspicieuse. Et je suis censée croire un mensonge pareil ? Vous vous moquez de moi ?
Absolument pas, je ne me souviens de rien avant mon réveil ici, souffla-t-il.
Que se passe-t-il ? demanda Élisabeth en arrivant.
Et bien, il semblerait que monsieur ait perdu la mémoire, Mère, expliqua la jeune femme.
Oh, quelle désolation, compatit la vieille femme, et vous souvenez-vous au moins de votre nom, jeune homme ?
Non, Madame.
Bien, je m'en vais en informer le conseil. Reposez-vous et si vous avez le moindre problème ou la moindre question, Katherina sera ravie d'y répondre.
Quoi ?! Mais Mère je … La femme était déjà partie. Bon, Monsieur X, de quoi avez-vous besoin, soupira l'héritière.
J'aimerais me laver si ça ne vous gêne pas.
Très bien, je vous fait porter de l'eau ainsi que des habits propres. Autre chose ?
J'aimerais que vous me trouviez un nom, s'il vous plaît, fit-il dans un souffle.
Et bien, je vais y réfléchir même si je pense que le Conseil s'en chargera.
Merci, Mademoiselle Katherina.
Je vous en prie, appelez-moi Kate.
Sur ces quelques mots elle quitta la pièce. Elle croisa une jeune fille, Jane, une domestique. Elle lui indiqua les consignes pour leur nouveau convive. Lorsqu'elle sortit de l'ancien Palais, elle se dirigea vers le Quartier Général, une sorte de petite taverne. Quand elle entra, il y eut un profond silence. Tous s'étaient figés et la regardaient. Elle scruta la salle à la recherche de Gray, son plus fidèle compagnon, ou d'Alexandrina, sa seule amie et sœur du premier. Aucun d'eux ne se trouvait au bar. Elle tenta alors l'écurie, en vain, Elle les retrouva finalement dans la petite maison où ils vivaient. Enfin, vivre est un bien grand mot, disons qu'ils y dormaient cinq ou six heures par nuit, et encore, quand ils n'étaient pas en mission. Lexie, comme à son habitude, sauta dans les bras de son amie. C'était une jeune fille très tactile . L'exacte opposée de Kate, et pourtant cette dernière lui rendit son étreinte avec affection. Alexandrina avait quatorze ans, soit six ans de moins que la jeune Venatrix. Son père était mort peu avant sa naissance, des vampires avaient attaqué les hommes sortis chasser ce jour là, tuant trois personnes. Sa mère n'était pas une Venatrix, mais elle maitrisait la magie blanche, ce qui faisait d'elle une excellente guérisseuse. Elle avait sauvé la vie de Kate, après sa première mission. Elle avait 18 ans. Gray, son frère aîné avait le même âge que Katherina ; mais, comme elle, il était un excellent Venator. Il était un excellent archer et ne ratait quasiment jamais ses victimes. Il avait énormément de respect envers sa camarade. Elle était redoutable au combat, et lui avait sauvé la vie aussi souvent qu'il avait sauvé la sienne. Lorsqu'ils avaient été en âge d'être formés, ils s'étaient entraînés sans relâche. Pas une fois ils ne s'étaient permis d'être bons, ils voulaient et devaient être parfaits. Pour leur survie et pour celle de tous ceux qui comptaient sur eux. Ils étaient la relève, la nouvelle génération. Alexandrina prit des nouvelles de son amie et de leur nouvel hôte, et décida de rebaptiser le mystérieux jeune homme. Katherina fut un peu attendrie par le regard rempli d'étoile de l'adolescente, mais malheureusement elle n'avait pas le droit de dévoiler ce qu'elle savait tant qu'elle n'en avait pas parlé avec sa mère. La petite brune parut extrêmement déçue, mais elle savait que lorsque la Domina Magna était impliquée dans une affaire, c'était pour la sécurité de tous. Gray entoura tendrement sa sœur de ses bras puissants et annonça aux filles qu'il allait se reposer. Il conseilla à son amie d'en faire autant. Elle arborait apparemment une mine affreuse. C'est à ce moment qu'elle se rendit compte qu'effectivement, elle était épuisée et pleine de terre. La dernière fois qu'elle avait fait un semblant de toilette devait remonter à quatre jours, elle sentit le besoin de ressentir l'eau chaude sur sa peau d’albâtre. Ses cheveux aussi étaient dans un état déplorable, leur couleur auburn d'habitude éclatante était ternie par la saleté. Soudain elle ressentit une vague de fatigue l'étreindre. La dernière fois qu'elle avait dormi plus de deux heures d'affilée remontait à la semaine précédente. Pas de doute, elle avait besoin de dormir.
Comment en était-il arrivé là ? De la simple jalousie. Une haine vouée aux Humains si fragiles, si crédules et si ennuyeux. Pourquoi ces deux Humains avaient-ils accaparé l’attention du Créateur ?Lui qui avait façonné le royaume de Anges l'avait délaissé au profit de ces créatures misérables et méprisables.
Voilà pourquoi sous l’apparence du Serpent, il avait convaincu la Femelle, Ève, de manger le fruit de l’arbre du Savoir. Malheureusement pour lui, la Femelle, cette traitresse, avait osait le dénoncer, le condamnant ainsi à passer son éternité dans les ténèbres les plus profondes, le 7 ème Enfer, là où seul les plus grands démons résidaient ; il était leur Créateur, plus Puissant encore que son Créateur, pensait-il.
Dans son antre, le Démon avait observé toute l’humanité durant des milliers d’années, envoyant certains de ses disciples semer la terreur parmi les Humains, ceux qui l’avaient condamné et qui avaient condamné aussi leur propre descendance. Car lui régnait sur les Enfer, mais la Femme, elle, souffrait dès son plus jeune âge quand on lui expliquait qu’elle appartenait à son père, puis à son mari et enfin à son fils. La femme payait autant que le Serpent, mais lui ne voyait pas les choses comme cela. Il pensait être le seul à souffrir et de ce fait, il ruminait une rage folle. Mais il devait attendre le bon moment. S’il voulait ravager la Terre et renverser Dieu lui-même, il allait devoir attendre le bon moment. Après s’être terré tant de millénaires, il était fin prêt pour le début du combat.
Chapitre 1
L'an 3050, soit 60 ans après l'apogée de la technologie. Et pourtant, la population semblait vivre comme au XII ème siècle. Et pour cause. En 2980, une guerre sans merci avait éclaté sur Terre, les armées avaient terrassé tout ce qui se trouvait sur leur chemin, que ce soient des forêts, des animaux et des humains. Des femmes et des enfants innocents avaient été massacrés. La guerre qui frappait le monde fut sans doute la pire que des êtres d'une même espèce aient pu se livrer. Il ne s'agissait pas d'une simple guerre de territoire, comme cela se produisait la pluspart du temps. Là, les Grandes Puissances se battaient pour affirmer leur suprématie. C'était une guerre stratégique, technologique, religieuse et surtout, biologique. La Quatrième Guerre Mondiale, la dernière que les Hommes s'étaient livrée. Plus horrible que les Trois premières guerres réunies, la Grande Guerre ( 1914-1918), la Guerre Totale ( 1939-1945) et la Guerre de l'Eau ( 2060-2068) . Le Cavalier Rouge, était là. Peu de temps après, une famine plus terrible que celle du XXV ème siècle s'abattit sur la population. C'était l'oeuvre du Cavalier Noir. Durant, 15 ans, la bataille fit rage. Rien ne semblait pouvoir y mettre fin ; rien, sinon le Cavalier Vert. Lorsqu'il arriva sur Terre, il n'était pas seul. Avec lui, il avait sa fidèle amie, la Mort elle-même. Elle laissa alors ses enfants s'amuser de tout ces humains. Tout d'abord, le Choléra s’abattit sur les champs de batailles. Lorsque les civils eurent vent de l'histoire, ils crurent d'abord que la mort des soldats étaient le prix à payer pour que la paix triomphe. La Mort jubila, elle envoya alors la Peste Noire. Alors que son petit frère n'avait tué que des milliers de personnes, l'aînée en tua des millions. Pas assez pour éradiquer l'espèce humaine, mais assez pour la terrifier. L'Apocalypse était en marche.
Depuis près de dix ans, les Ténèbres s'abattaient sur la Terre. Ils auraient pu réduire l'humanité en cendre s'Il l'avait voulu. Mais justement, Il ne voulait pas. Il voulait voir ces créatures souffrir. Il voulait la vengeance. Il avait dû attendre trois millénaires, mais ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui ce mange froid ? Dans son cas, elle était même glacée. Mais à présent Il ne regrettait pas toute cette attente. L'humanité avait perdu la foi ; elle n'en était que plus fragile, plus asservie à son pouvoir. Les dirigeants croyaient encore avoir quelque influence sur les événements, et les « scientifiques » travaillaient encore en croyant rendre les armées assez puissantes face à son armée, ces créatures de la nuit dont Il était le seul et unique maître. Les Humains étaient définitivement trop candides ; ils se pensaient invincibles. Quelle naïveté ! Comment le Créateur avait pu les préférer à lui ? Il était parfait autrefois. L'Ange de Lumière, le Premier, son Bras Droit … Mais tout cela était bien loin. Il l'avait renié ! Et désormais plus rien n'arrêterait les Ténèbres. Pas même Dieu.
Lucifer s'attendait à ce que le Créateur réplique, qu'il défende ses créatures, mais il semblait insensible à l'agonie de tous ces mortels. Certains d'entre eux pensaient que c'était leur punition pour avoir tourné le dos aux écritures saintes. Ils s'étaient remis à la religion, tout cela en cachette évidemment, comme si le Diable ne savait pas ce qu'ils faisaient. Ils étaient tellement … crédules. Mais si Allah, Dieu, Yahvé lui même ne réagissait pas, quelques Humains livraient bataille contre les Ténèbres, des Hommes et des Femmes, descendants de Grandes lignées croyantes, progénitures des Papes, de la Royauté Anglaise, des chefs des différentes forme de catholicisme, des Imams, des Califes, des Émirs et des Rabbins.
Ecce ego mittam piscatores multos, dicit Dominus, et piscabuntur eos et post haec mittam eis multos venatores et venabuntur eos de omni monte et de omni colle et de cavernis petrarum.
Jeremiah 16.16
« Voici que moi j'enverrai une multitude de pêcheurs, dit l'Éternel, et ils les pêcheront; Et après cela j'enverrai une multitude de chasseurs,et ils les chasseront De toutes les montagnes et de toutes les collines, Et des fentes des rochers.
Jeremiah 16.16
Les Chasseurs, Venatores, se battaient corps et âmes depuis une décennie contre les Ténèbres. Malheureusement, leur rang diminuaient un peu chaque jour. En Angleterre, ils étaient environ cinq-cents aptes à se battre. En plus, ils comptaient deux centaines d'enfants, et une vingtaine de vieillards. Très peu d'entre eux atteignaient un jour les cinquante ans. Victoria, la doyenne et la Domina Magna, était l'une des descendantes de la couronne d'Angleterre. Elle était la meilleure, Venatrix, du temps où elle se battait encore. À présent c'était sa fille, Katherina, qui se battait au côté des autres pendant qu'elle protégeait la cité. Les Ténèbres se trouvaient partout. Ils avaient réussi à percer les défenses des Humains, mais pas celles des Cités Religieuses comme Londres, Rome, le Mont Athos, Tombouctou, Médine, Hébron et surtout Jérusalem, siège des Trois religions révélées. En tout et pour tout, ils étaient 3 millions à se battre pour la survie de onze milliards d'habitants. Ils avaient déjà dû abandonner l'Amérique du Nord. Les Populations natives du Sud se battaient comme elles le pouvaient, mais pour eux, mieux valait mourir que de se rendre. Les Cités Aztèques, Mayas et Incas, avaient étaient reconstruites et servaient de forteresses. En Asie, les arts martiaux n'avaient jamais été aussi développés. Certains en créaient même de nouveaux. Dès l'âge de sept ans les enfants étaient formés au combat, les femmes également. Les temples et les Monastères comme Shaolin étaient les seuls endroits sûrs. En Afrique, les Royaumes pré-coloniaux s'étaient reformés et se battaient férocement pour la vie. En Europe, les grandes villes avaient étaient abandonnées pour les campagnes. Le monde avait fait un bon dans le passé et se retrouvait maintenant au Moyen-Âge. L'école avait été abandonnée, tout ce qui comptait c'était la vie.
Dans Londres, il régnait un calme absolu. Le soleil était sur le point de se coucher, et se soir, la lune serait pleine. Élisabeth s'était réfugiée dans les ruines de Westminster. Comme à chaque fois que ses combattants couraient un danger, elle pria Dieu, ses Anges et tout les Saints. Sa fille, Katherina devait être rentrée à la cité. Elle était partie ce matin en mission avec Gray. Ils étaient censés aller chasser et revenir dans l'après-midi. Les soirs de pleine lune, la forêt était interdite à tout humain qui souhaitait garder la vie. S'ils ne rentraient pas dans les minutes qui précédait le coucher du soleil, ils seraient perdus. Ce soir, les loups-garous sortiraient. Soudain des cris se firent entendre. Élisabeth ne pouvait distinguer s'il s'agissaient de cris de joie ou au contraire de cris d'effroi. Elle sortit de son antre se préparant à attaquer. Dans une telle situation, elle devait être capable de repousser l'envahisseur ; peu importait l'heure. Lorsqu'elle arriva sur la place centrale, un immense soulagement s'empara de son cœur, les deux Venatores étaient rentrés saints et saufs. Lorsqu'elle s'approcha des montures et de leurs cavaliers, elle remarqua un jeune homme inconscient qu'elle n'avait jamais vu. Elle releva la tête et échangea un regard interrogatif avec les deux jeunes cavaliers. Ils lui répondirent par un regard entendu et se dirigèrent ensuite tous les trois vers ce qui restait du célèbre Buckingham Palace. Une fois arrivés dans la cour où d'autres les attendaient, ils transportèrent le jeune homme dans une chambre. Là, des femmes le prirent en charge. Elles avaient pour mission de le laver, c'est-à-dire de lui retirer la boue et le sang qui lui maculaient le visage et les vêtements, puis de l'habiller.
Pendant ce temps, le deux jeunes Venatores avaient rejoint le conseil. Katherina raconta alors leur rencontre, ou plutôt la découverte de ce mystérieux jeune homme. Ils étaient en pleine discussion pour savoir ce qu'ils allaient faire de lui lorsqu'une femme entra en trombe dans la salle, Elle était sur le point de le laver lorsqu'il s'était réveillé. Katherina fut la première à réagir. Elle voulait savoir qui il était et d'où il venait. Après tout, elle l'avait sauvé d'une mort certainement lente et douloureuse. Quand elle franchit le seuil de la porte, le jeune homme était assis au bord de la fenêtre. Il était seul dans la pièce. Il ne réagit pas à son arrivée et tout ce qu'elle voyait de lui, c'était une épaisse chevelure blonde, si bien qu'elle ne savait pas s'il l'avait entendue entrer. Comme pour répondre à son interrogation muette, il la salua et elle lui répondit. Ensuite un profond silence s'installa. Puis :
C'est vous n'est-ce pas, c'est vous qui m'avaez trouvé. Ce n'était pas une question, c'était une constatation.
Effectivement, répondit-elle.
Où m'avez vous trouvé et comment, questionna le jeune homme blond ?
Dans la forêt. Je chassais ; mais je pense que c'est à moi de poser les questions, répliqua la jeune Venatrix. L'homme ne réagit pas. Il semblait indifférent à ce qui l'entourait. - - -Alors qui êtes vous ?
Je ne sais pas.
Vous ne savez pas... répéta-t-elle, suspicieuse. Et je suis censée croire un mensonge pareil ? Vous vous moquez de moi ?
Absolument pas, je ne me souviens de rien avant mon réveil ici, souffla-t-il.
Que se passe-t-il ? demanda Élisabeth en arrivant.
Et bien, il semblerait que monsieur ait perdu la mémoire, Mère, expliqua la jeune femme.
Oh, quelle désolation, compatit la vieille femme, et vous souvenez-vous au moins de votre nom, jeune homme ?
Non, Madame.
Bien, je m'en vais en informer le conseil. Reposez-vous et si vous avez le moindre problème ou la moindre question, Katherina sera ravie d'y répondre.
Quoi ?! Mais Mère je … La femme était déjà partie. Bon, Monsieur X, de quoi avez-vous besoin, soupira l'héritière.
J'aimerais me laver si ça ne vous gêne pas.
Très bien, je vous fait porter de l'eau ainsi que des habits propres. Autre chose ?
J'aimerais que vous me trouviez un nom, s'il vous plaît, fit-il dans un souffle.
Et bien, je vais y réfléchir même si je pense que le Conseil s'en chargera.
Merci, Mademoiselle Katherina.
Je vous en prie, appelez-moi Kate.
Sur ces quelques mots elle quitta la pièce. Elle croisa une jeune fille, Jane, une domestique. Elle lui indiqua les consignes pour leur nouveau convive. Lorsqu'elle sortit de l'ancien Palais, elle se dirigea vers le Quartier Général, une sorte de petite taverne. Quand elle entra, il y eut un profond silence. Tous s'étaient figés et la regardaient. Elle scruta la salle à la recherche de Gray, son plus fidèle compagnon, ou d'Alexandrina, sa seule amie et sœur du premier. Aucun d'eux ne se trouvait au bar. Elle tenta alors l'écurie, en vain, Elle les retrouva finalement dans la petite maison où ils vivaient. Enfin, vivre est un bien grand mot, disons qu'ils y dormaient cinq ou six heures par nuit, et encore, quand ils n'étaient pas en mission. Lexie, comme à son habitude, sauta dans les bras de son amie. C'était une jeune fille très tactile . L'exacte opposée de Kate, et pourtant cette dernière lui rendit son étreinte avec affection. Alexandrina avait quatorze ans, soit six ans de moins que la jeune Venatrix. Son père était mort peu avant sa naissance, des vampires avaient attaqué les hommes sortis chasser ce jour là, tuant trois personnes. Sa mère n'était pas une Venatrix, mais elle maitrisait la magie blanche, ce qui faisait d'elle une excellente guérisseuse. Elle avait sauvé la vie de Kate, après sa première mission. Elle avait 18 ans. Gray, son frère aîné avait le même âge que Katherina ; mais, comme elle, il était un excellent Venator. Il était un excellent archer et ne ratait quasiment jamais ses victimes. Il avait énormément de respect envers sa camarade. Elle était redoutable au combat, et lui avait sauvé la vie aussi souvent qu'il avait sauvé la sienne. Lorsqu'ils avaient été en âge d'être formés, ils s'étaient entraînés sans relâche. Pas une fois ils ne s'étaient permis d'être bons, ils voulaient et devaient être parfaits. Pour leur survie et pour celle de tous ceux qui comptaient sur eux. Ils étaient la relève, la nouvelle génération. Alexandrina prit des nouvelles de son amie et de leur nouvel hôte, et décida de rebaptiser le mystérieux jeune homme. Katherina fut un peu attendrie par le regard rempli d'étoile de l'adolescente, mais malheureusement elle n'avait pas le droit de dévoiler ce qu'elle savait tant qu'elle n'en avait pas parlé avec sa mère. La petite brune parut extrêmement déçue, mais elle savait que lorsque la Domina Magna était impliquée dans une affaire, c'était pour la sécurité de tous. Gray entoura tendrement sa sœur de ses bras puissants et annonça aux filles qu'il allait se reposer. Il conseilla à son amie d'en faire autant. Elle arborait apparemment une mine affreuse. C'est à ce moment qu'elle se rendit compte qu'effectivement, elle était épuisée et pleine de terre. La dernière fois qu'elle avait fait un semblant de toilette devait remonter à quatre jours, elle sentit le besoin de ressentir l'eau chaude sur sa peau d’albâtre. Ses cheveux aussi étaient dans un état déplorable, leur couleur auburn d'habitude éclatante était ternie par la saleté. Soudain elle ressentit une vague de fatigue l'étreindre. La dernière fois qu'elle avait dormi plus de deux heures d'affilée remontait à la semaine précédente. Pas de doute, elle avait besoin de dormir.